Des feux rouges accompagnés de bouchons sont apparus sur les routes de Vaud, état frontalier de la Franche-Comté, la semaine dernière. A l'origine de cette incomodité : une société privée française, agissant à la demande du canton.
Selon le Matin, les enquêteurs arrêtaient les automobilistes via des feux de signalisation très longs (de 6 à 8 minutes). Ils profitaient alors de l'attente pour interroger les conducteurs : "D'où venez-vous ? Où allez-vous ? Quel est le motif de votre déplacement ? Quel est votre opérateur téléphonique ?" Et rappelant aux plus récalcitrants que cet interrogatoire était "obligatoire".
Des enquêteurs français
Repartant, les sondés suisses ont été "désagréablement surpris" en s'apercevant que les enquêteurs provenaient d'un véhicule… aux plaques immatriculées en France. La députée Laurence Cretegny aura même interpellé le Conseil d'Etat en dénonçant les panneaux de l'Hexagone "squattant des propriétés privées". Pour elle, "le coup des sondeurs français [...] pose clairement un problème."
Pour autant, toujours selon le Matin, la société française aurait été mandatée par l'Etat de Vaud en répondant à un appel d'offres ouvert à l'international. Une entreprise étrangère venue en renfort donc, puisque peu d'entreprises suisses proposent ce genre de services...