Pas de cadeau. Pas de fleur. Pour le collectif d'associations, la journée internationale pour les droits des femmes est "une journée de lutte pour l'égalité". Particulièrement en 2017. À ce titre, les femmes étaient appelées à la grève à partir du milieu d'après-midi. "Les femmes sont toujours payées en moyenne un quart en moins que les hommes. Ce qui signifie que chaque jour, elles travaillent gratuitement à partir de 15h40..." explique Osez le Féminisme. Une grande majorité de femmes et quelques hommes se sont rassemblés dans une ambiance bon enfant entre chants et slogans à partir de 16h sur l'esplanade des droits de l'homme à Besançon. "Je suis venue ici car il est important de se mobiliser pour la lutte contre le sexisme, les violences faites aux femmes et l'égalité des salaires…" explique une jeune militante.
"Laisser perdurer les inégalités entre les femmes et les hommes et s'exercer les violences contre les femmes, c'est porter une responsabilité? sur le fait que les idées rétrogrades et les partis qui les portent progressent. Des mobilisations d'ampleur, combatives et solidaires nous permettrons de les imposer".
"Osez le féminisme" s'inscrit dans la lutte suite aux événements internationaux de l'automne 2016 :
- La grève des Polonaises contre l’interdiction de l’IVG le 3 octobre 2016
- Le mouvement en Argentine #NiUnaMenos le 19 octobre après sept meurtres de femmes,
- La grève des Islandaises le 25 octobre pour l’égalité salariale.
C'est logiquement qu'un appel international à la grève dans 35 pays s’est construit pour ce 8 mars et a été rejoint par la Women’s March qui a rassemblé le 21 janvier dernier des centaines de milliers dAméricaines contre Donald Trump. "En 2017, le contexte politique, social et économique international comme national n'offre pas de répit pour tout-es celles et ceux qui œuvrent à plus d'égalité et de justice sociale. La banalisation des idées d'extrêmes droites, la montée des conservateurs dans les élections sont des signes inquiétants pour les droits des femmes, pour les droits des populations qui fuient les guerres, la tyrannie, l'homophobie ou tout simplement la misère."