Réforme territoriale : Valls recadre Vallini sur la compétence de l'Etat sur l'emploi

Publié le 15/12/2014 - 13:04
Mis à jour le 18/04/2019 - 11:01

Manuel Valls a défendu lundi 15 décembre 2014 le maintien de la politique de l’emploi dans le giron de l’Etat dans le cadre de la réforme territoriale, recadrant ainsi son secrétaire d’Etat, André Vallini, qui s’était dit ouvert à un transfert.

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Le gouvernement souhaite améliorer la concertation avec les régions, avec des réunions "très régulières" pour "mieux travailler sur les politiques économiques, de formation, d'emploi ou d'apprentissage", a expliqué le Premier ministre dans un discours prononcé au Conseil régional de Bourgogne, à Dijon. Mais "l'emploi doit rester de la prérogative de l'Etat, nous en parlons souvent avec le ministre du Travail", a ajouté le Premier ministre, qui effectuait son déplacement avec François Rebsamen.

Dans une interview à l'agence AEF la semaine dernière, le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, avait jugé qu'"il y aurait une vraie cohérence à donner aux régions tout ce qui concerne l'emploi". Un transfert de compétences défendu par la présidence de l'Association des Régions de France (ARF), et par la majorité sénatoriale.

M. Vallini avait notamment évoqué, "à titre expérimental, pour les régions volontaires", des mises à dispositions de personnels de Pôle emploi. Samedi lors d'un déplacement à Evry, Manuel Valls avait déjà appelé à "veiller à ne pas déstabiliser un système qu'il faut d'abord faire mieux fonctionner au plus près du terrain", jugeant qu'il n'y avait "pas besoin de transfert de compétence" en matière d'emploi.

Le projet de Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) prévoit déjà notamment de transférer aux régions la gestion des collèges, des routes, des transports interurbains et des transports scolaires, actuellement assurée par les départements.

Lors de l'audition de M. Vallini et de la ministre Marylise Lebranchu sur ce projet de loi, le 4 décembre, par la commission des lois du sénat, le président de cette commission, Philippe Bas (UMP) avait affirmé qu'"on ne comprendrait pas" qu'on accroisse les attributions des régions sans "qu'elles n'aient aucune responsabilité nouvelle dans la lutte contre le chômage et la reconversion des bassins d'emploi en difficulté""Si on donne aux régions le développement économique et la formation professionnelle, il manque un pied à la table: l'emploi", avait aussi affirmé le rapporteur du texte, René Vandierendonck (PS). La commission des lois va "essayer de faire des propositions" à ce sujet, avait-il ajouté.

(Source : AFP)
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