Remous autour de la création du groupe "LREM" au conseil municipal de Besançon

Publié le 18/09/2017 - 17:00
Mis à jour le 05/06/2019 - 15:58

Le maire LREM de Besançon Jean-Louis Fousseret (ex PS) a annoncé la création d’un groupe de 13 conseillers lors du conseil municipal de Besançon. Suite aux débats parfois houleux du 14 septembre dernier, le conseiller LR Jacques Grosperrin réclame la démission du maire et attaque Éric Alauzet… qui répond ! Quant au Modem, il fait part de son incompréhension. Ambiance.

 ©
©

"Le nouveau monde que prétend incarner M. Fousseret s'est très rapidement éloigné de la bienveillance pour se révéler sous un jour brutal et autoritaire (…)  Le summum a été atteint lors du "débat" sur la motion concernant la baisse décidée du nombre d'emplois aidés" déclare dans un communiqué le conseiller municipal et sénateur Jacques Grosperrin pour qui cette baisse va gravement impacter les collectivités locales, le monde associatif et les personnes fragiles.

"M Fousseret (...) Je vous demande de démissionner"

"M. Fousseret a une nouvelle fois été mis en large minorité par le Conseil et surtout par sa propre majorité qui n'en est plus une…(…) Les Bisontins (…)ont besoin de sens, de cap, de constance, de droiture. Quel respect peuvent-ils montrer pour ceux qui soutiennent désormais "inconditionnellement" ce qu'ils ont toujours combattu? (…) Vous ne pouvez plus assurer cette lourde responsabilité démocratique en maintenant la situation politique ubuesque que vous avez créée. Je vous demande de démissionner. "

Les "emplois aidés" de la discorde

Sur le dossier des emplois aidés, jacques Grosperrin n'hésite pas à tacler Éric Alauzet qui a rejoint le groupe LREM au conseil municipal de Besançon "M. Alauzet, chantre de la suppression des emplois aidés a atteint un point de non-retour que nous qualifions de honteux. Honteux pour le reniement: comment peut-on changer de position, d'idées, de valeurs, dans de telles conditions et dans de tels délais ?"

Par communiqué interposé, le député du Doubs Éric Alauzet accuse Jacques Grosperrin et Ludovic Fagaut de se poser comme donneurs de "basses leçons" et de ne rien apporter sur le fond. "Alors que leur parti assène des critiques constantes sur les contrats aidés (…) les mêmes ont fait mine de soutenir la motion présentée par d’autres pour défendre les contrats aidés avant de se défiler et de déserter la salle du conseil pour mieux échapper au vote" condamne-t-il.  "Quelle mystification ! Quel cynisme ! Celui que le Président de la République dénonçait dans une fameuse tirade.  « Reniement… honteux » disaient-ils !"

Le député explique qu'"il n'est pas question de supprimer (les emplois aidés) mais d'en réorienter un certain nombre vers des dispositifs dans lesquels la formation et l'insertion sont prioritaires"

Modem : "’insistance avec laquelle M. Fousseret dit ne rien vouloir changer suscite notre totale incompréhension."

Dans tout ce tumulte, le conseiller Laurent Croizier reste incrédule. "Le MoDem étant un des piliers de la majorité présidentielle, nous aurions dû accueillir avec bienveillance la création du groupe LREM au conseil municipal de Besançon (…) Ne rien changer est l’opposé de la proposition politique de La République En Marche et du MoDem. Comment ce groupe LREM, minoritaire, imagine-t-il porter les idées libérales que nous partageons au sein d’une équipe qui s’y oppose frontalement ?

Le président du Modem du Doubs déclare qu'il aurait été préférable de "travailler sur une déclinaison locale du programme d’Emmanuel Macron, pas sur le maintien du programme PS/EELV/PCF/FdG avec lequel Jean-Louis Fousseret a été élu

Surtout pas pour les cinq conseillers municipaux écologistes qui rappellent que le groupe « En Marche » n’est ni majoritaire au sein du conseil municipal, ni au sein de la majorité municipale. (…) Nous continuerons le travail pour lequel nous avons été élus en 2014. Attachés à notre liberté de parole nous resterons sur la ligne d'un projet écologique et donc social pour la Ville de Besançon et ses habitants (…) Le projet de la Ville de Besançon ne doit pas être entamé par des décisions du gouvernement Macron" 

En créant un des premiers groupes LREM au sein d'un conseil municipal, Jean-Louis Fousseret n'a pas choisi la facilité en ravivant les querelles politiciennes utérines bien loin de l'esprit voulu par le mouvement d'Emmanuel Macron. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

fousseret macron

Vivez le conseil municipal de Besançon en direct…

Le conseil municipal de rentrée de la Ville de Besançon se tient ce jeudi 14 septembre 2017. Jean-Louis Fousseret doit annoncer  de la création d’un nouveau groupe LREM (La République En Marche), un de premiers en France au sein d’un conseil municipal. Une décision qui risque de faire grincer quelques dents et ne manquera pas de faire réagir l’opposition de l’ex-majorité plurielle.

Un nouveau groupe La République en Marche au sein du conseil municipal de Besançon…

Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, a annoncé ce jeudi 14 septembre 2017 devant la presse, quelques heures avant le conseil municipal de la rentrée, qu’un groupe La République en Marche (LREM) s’est créé. Il s’agirait de l’un de premiers en France au sein d’un conseil municipal. 

Cre?ation d’un groupe « La Re?publique en Marche » au conseil municipal de Besanc?on from maCommune.info on Vimeo.

Présidentielle 2017 : la réaction de Jean-Louis Fousseret

A Besançon Emmanuel Macron arrive avec 77,81% des suffrages soit 33.348 voix. Une satisfaction pour Jean-Louis Fousseret. Le maire de Besançon est parti à Paris en fin de journée ce dimanche 7 mai 2017 pour fêter la victoire du « premier président de la Ve République issu d’un mouvement citoyen…« . Au lendemain de l’élection, Jean-Louis Fousseret revient sur une page de l’histoire qui se tourne.  

Macron en tête au 1er tour : la réaction de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon

Jean-Louis Fousseret se dit heureux de voir Emmanuel Macron arriver en tête au premier tour de l’élection présidentielle. Pour le maire de Besançon, la bulle Macron n’a pas éclaté et le mouvement « En Marche! » est devenu une base « solide ».

1er tour présidentielle 2017 : Réaction de jean-Louis Fousseret from maCommune.info on Vimeo.

Politique

Une nouvelle vie pour l’Usine de traitement d’eau potable du Grand Besançon

L’Usine de traitement d’eau potable (Utep) de la Malate à Montfaucon a été rénovée et un nouvel édifice a été construit dans le cadre d’un programme de modernisation et de protection de la source d’Arcier et des problématique liées au changement climatique. L’usine a été inaugurée vendredi 22 mars 2024 à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

“Ici vous n’êtes pas en terrain conquis”, la lettre ouverte du député Christophe Grüdler sur la venue de Jordan Bardella

Le député européen Christophe Grüdler adresse vendredi 22 mars 2024 une lettre ouverte aux habitants de Nord Franche-comté suite à la venue de Jordan Bardella, président du Rassemblement national et tête de liste du mouvement, dans le cadre des élections européennes.

Le maire de Dijon prône un redécoupage de la région Bourgogne-Franche-Comté

Dans un communiqué du 21 mars 2024, Jean-Philippe Allenbach, le président du Mouvement Franche-Comté, s’est réjouit des récents propos tenus par le maire de Dijon, et repris par le journal Le Point, déclarant "vouloir redécouper en deux la région Bourgogne-Franche-Comté".

Avenir de la rue de Dole : pour Ludovic Fagaut, la maire de Besançon ”maltraite les Bisontins”

Dans un communiqué du 21 mars 2024, le président du groupe d’opposition au conseil municipal Besançon maintenant, Ludovic Fagaut, explique s’être rendu à une concertation publique le 20 mars ayant pour objectif de présenter le projet de requalification de la rue de Dole. Problème : selon lui, cette réunion à laquelle 15 personnes étaient présentes présentait un projet ”déjà bien ficelé”.

Marie-Guite Dufay salue l’engagement des travailleurs sociaux

À l’occasion de la journée mondiale du travail social du 19 mars 2024, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté et présidente de la commission santé et formations sanitaires et sociales de régions de France tient à rappeler la place essentielle tenue par les travailleurs sociaux.

Cédric Perrin alerte sur l’avenir des services départementaux d’incendie et de secours…

Le Conseil de l'Europe a rendu récemment une décision assimilant les sapeurs-pompiers volontaires à des travailleurs. Si cette position n'est pas nouvelle, le sénateur du Territoire de Belfort, Cédric Perrin, alerte ce 20 mars 2024 car il estime qu’elle reste "très préoccupante" et aurait "des conséquences insurmontables" pour les services départementaux d'incendie et de secours.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.34
couvert
le 29/03 à 0h00
Vent
2.68 m/s
Pression
998 hPa
Humidité
79 %