Sauvetage d'Alstom par l'Etat en achetant 15 rames de TGV : "Ce n'est pas l'Etat qui les achète pour jouer au petit train électrique"

Publié le 05/10/2016 - 10:38
Mis à jour le 05/10/2016 - 10:38

Le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin a jugé « incongrue » mercredi 5 octobre 2016 la polémique sur l’importante commande publique de locomotives Alstom pour sauver le site du groupe à Belfort, assurant qu’il ne s’agissait pas pour l’Etat de « jouer au petit train électrique ».

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"Le bon calcul, c'est celui que nous faisons. Le calcul qui est respectueux des finances publiques, c'est celui que nous faisons", a assuré M. Sapin sur Europe 1, jugeant "tout à fait incongrue" la polémique concernant l'achat par l'Etat de 15 TGV destinés à la ligne Bordeaux-Marseille.

L'achat de ces 15 rames à deux étages, conçues pour rouler à 320km/h, a suscité de nombreuses critiques, en raison de leur coût (proche de 30 millions d'euros), jugé disproportionné puisque les trains ne pourront de toutes façons pas excéder 200 km/h sur cette ligne, pour l'instant non adaptée à la très grande vitesse.

Il paraît "normal" que l'Etat achète ces rames en son nom propre

"De toutes façons, sur cette ligne entre Bordeaux et Marseille, il aurait fallu acheter des trains. Est-ce qu'il vaut mieux acheter un train cher
aujourd'hui qui sera dépassé dans cinq ou dix ans ou est-ce qu'il vaut mieux acheter dès maintenant le TGV qui roulera sur une ligne à grande vitesse dans dix ans ?", s'est défendu M. Sapin. Le ministre de l'Economie a par ailleurs jugé "normal" que l'Etat achète ces rames en son nom propre, quand bien même il ne fait pas rouler directement les trains. "Ce n'est pas l'Etat qui les achète pour jouer au petit train électrique. L'autorité organisatrice, c'est l'Etat. Et on met à disposition, en l'occurrence de la SNCF, les trains. Ce qui est normal, c'est comme ça qu'on fait", a-t-il dit.

L'annonce par le gouvernement et Alstom d'une pluie de commandes et d'investissements étalés sur quatre ans pour maintenir l'activité de l'usine de Belfort, un temps menacée, a été qualifiée de "bricolage" et de "rafistolage" par la droite et une partie de la gauche, en raison notamment de l'absence de recours à un appel d'offres.

Surveillé par la Commission européenne et les concurrents étrangers d'Alstom, l'exécutif a assuré mardi que ces commandes étaient néanmoins parfaitement légales.

(Source : AFP)
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