Ce lundi 16 janvier, le service étant engorgé de malades atteints de la grippe, les salariés en grève travaillent en portant un brassard. Selon Samuel Rouget, directeur des ressources humaines, "c'est un mouvement collectif partagé", mais malgré les grévistes assignés à leurs tâches professionnelles, "la direction ne néglige pas pour autant les revendications de la grève".
Une organisation "pas satisfaisante"
Le personnel soignant du service "tire une fois de plus la sonnette d'alarme" à cause "des conditions de travail déplorables et des conditions d'accueil affligeantes" ou se dit encore "démuni face à des patients âgés et fragiles présentant des polypathologies", "contraint à faire un travail bâclé".
La direction reconnaît une organisation "pas satisfaisante" selon Samuel Rouget, "c'est un diagnostic partagé". Il note que le personnel de ce service a subi plusieurs difficultés ces derniers mois : le déménagement du service d'un niveau à un autre, plusieurs congés maternité en route puis l'épidémie de grippe fin décembre. "Les congés de maternité étaient des absences gérées, mais l'arrivée de l'épidémie de grippe en pleine période de vacances et des membres du personnel qui sont, à leur tour, tombés malades, ont rendu la situation compliquée", nous explique le directeur des ressources humaines. "On a renforcé comme on le pouvait avec du personnel d'autres services, mais il était impossible de trouver des personnes en intérim à cette période de l'année", ajoute-t-il, "mais nous sommes en train de trouver des solutions".
Par ailleurs, la direction du CHU "regrette que dans le cadre d'un mouvement social, les revendications aient été présentées en décembre 2016 juste avant de faire grève". "Il y a eu un problème de tempo, on aurait pu réagir différemment si on avait eu les données plus tôt", indique Samuel Rouget, "mais il n'y a pas de désaccord sur le fond".
Une nouvelle rencontre avec les syndicats sera organisée dans la semaine.