Auteur d’une phase retour remarquable (29 points) et invaincu depuis 7 matches (4 victoires et 3 nuls), le FCSM doit absolument s’imposer face à l’ETG qui le devance d’une longueur au classement.
C’est donc un match à la vie à la mort que s’apprêtent à livrer les deux équipes dans un stade Bonal à guichets fermés qui promet d’être bouillant. « Quand on gravit des marches, il ne faut pas manquer la dernière. Mais sans avoir peur de la rater. On n’a qu’une seule alternative demain, la victoire », a martelé hier l’entraîneur doubiste Hervé Renard.
Ce dernier avait déjà mis en garde son groupe contre toute forme d’euphorie samedi après la victoire à Rennes (2-1) qui a permis au club de s’offrir cette finale pour le maintien tant attendue. « On est derrière. Notre adversaire a besoin d’un point, nous d’une victoire. Si on n’est pas capable de le faire là, c’est qu’on ne le mérite pas. Le plus dur, c’est-à-dire conclure, reste à faire » , avait-il souligné.
Évian, "impatient d'en découdre"
Du côté savoyard, la pression médiatique et l’engouement populaire en faveur de Sochaux ne semblent avoir aucun effet. En apparence tout du moins. « A part nous, je ne vois pas qui pourrait avoir un impact sur le résultat final. Cela tombe bien, nous on y croit. Je suis impatient d’en découdre » , a affirmé Pascal Dupraz, l’entraîneur d’Evian. « Sur le terrain il faudra faire abstraction des enjeux car cela peut tétaniser. Mais cet enjeu sera le même pour Sochaux. Ce match va se jouer dans les têtes » , estime Olivier Sorlin, l’expérimenté capitaine savoyard.
Si la dynamique actuelle penche en faveur de Sochaux, qui reste sur 6 victoires et 2 nuls sur sa pelouse, alors que l’ETG a perdu ses deux derniers matches à l’extérieur, le mental aura en effet son rôle à jouer.
Les statistiques des deux clubs démontrent notamment l’importance capitale de marquer le premier but. Sochaux n’a jamais gagné cette saison à Bonal quand il a encaissé le premier but (3 nuls, 3 défaites), tandis qu’Evian a presque toujours perdu en déplacement après avoir concédé l’ouverture du score (9 défaites et 2 nuls). « Tout ce qui compte pour moi, c’est que les joueurs n’aient pas la pression. Normalement, ils ne devraient pas l’avoir puisque les sondages ne nous sont pas favorables. Il y a 13 ans, nous étions en division d’honneur. Il a donc bien fallu qu’on gagne quelques matches couperets pour monter jusqu’en Ligue 1 » , glisse malicieusement Dupraz.
Renard : Il faudra être intelligeant
« On ne change rien, les joueurs sont décontractés et vont se préparer comme d’habitude. Il faudra être intelligent d’une manière globale. Ça passera avant la patience » , a pour sa part déclaré Renard.
Ce match sera aussi marqué par le duel à distances entre deux techniciens qui se sont écharpés à plusieurs reprises cette saison. « Nous sommes adversaires le temps d’un match. Lui a décidé d’être adversaire avec moi plus que le temps d’un match. C’est son problème. Lui, il connaît tout » , a affirmé Dupraz jeudi. Renard, originaire lui aussi de Savoie, a pourtant joué l’apaisement : « Il y aura poignée de main avec mon homologue demain (samedi, ndlr). C’est un match entre deux clubs, pas entre deux entraîneurs. »
Sochaux a toutes les cartes en main pour entrer un peu plus dans les livres d’histoire de la L1. En cas de succès, le FCSM deviendrait ainsi la première équipe à se maintenir en ayant compté seulement 11 points à la trêve et porterait à 67 son nombre record de saisons dans l’élite. Mais Evian ne l’entend pas de cette oreille.
(Source AFP)