Soupçonné de vendre des jeunes filles, un homme de 38 ans arrêté à Besançon

Publié le 25/10/2012 - 20:57
Mis à jour le 25/10/2012 - 20:58

Un homme de 38 ans domicilié à Valdahon et soupçonné d’être le responsable d’un réseau de traite d’êtres humains, suspecté d’avoir acheté des mineures dans les Balkans pour les revendre en Europe de l’Ouest, a été interpellé jeudi à Besançon. Trois jeunes filles qui auraient été achetées 1 500 euros et revendues pour 10 000 euros ont été retrouvées à Maîche (Doubs), à Montluçon (Allier) et près de Gand (Belgique).

Traite d’êtres humains

L'homme avait échappé au coup de filet mené mardi par la police judiciaire et par les enquêteurs de la Police aux frontières (PAF), sous l'autorité de la juridiction interrégionale (JIRS) de Nancy.

Son épouse et d'autres membres de son clan familial, soit au moins quinze personnes, avaient été interpellés lors de cette opération menée en France, en Belgique, et en Allemagne. L'épouse a été mise en examen jeudi et écroué à Nancy. Huit autres suspects devaient être mis en examen jeudi soir, mais la JIRS a indiqué  qu'il ne demanderait pas leur placement en détention provisoire.

Des jeunes filles achetées 1 500 euros et revendues 10 000...

 "Les suspects, principalement de nationalité serbe, achetaient des jeunes filles dans les Balkans et les revendaient, exclusivement à des membres de leur communauté en France, en Allemagne et en Belgique", a déclaré le substitut du procureur de la JIRS, Grégory Weil. D'après une source proche de l'enquête, les jeunes filles étaient achetées environ 1.500 euros à des familles pauvres pour être revendues jusqu'à 10.000 euros. Trois jeunes filles ont été retrouvées à Maîche (Doubs), à Montluçon (Allier) et près de Gand (Belgique) où trois personnes ont été interpellées sur commission rogatoire internationale.

"Les investigations se poursuivent pour déterminer si elles n'étaient pas parfois vendues à d'autres fins", a dit un enquêteur, alors que près de 15.000 euros ont été trouvés lors des perquisitions. L'enquête avait commencée en janvier par un contrôle routier en Serbie de ce couple domicilié dans le Doubs, qui voyageait avec une jeune fille sans lien de parenté. Les policiers, suspectant un trafic d'êtres humains, ont alerté la police judiciaire française, qui a mis en place un système de surveillance de cette famille, sans emploi. Une information judiciaire avait alors été ouverte par un juge d'instruction de Nancy pour traite d'êtres humains en bande organisée, association de malfaiteurs et faux administratifs.

"Ma cliente conteste toute traite d'êtres humains et dit que l'argent correspond à ses économies", a déclaré  l'avocat de l'épouse du couple, Me Randall Schwerdorffer. "La famille de ma cliente est installée en France depuis 2009 et essaie de s'insérer, mais elle continue d'appliquer les coutumes séculaires de son pays. C'est choquant pour nous, mais il s'agit d'un problème culturel plus que pénal", a-t-il encore affirmé.

Les suspects encourent encourent 20 ans de réclusion criminelle et trois millions d'euros d'amende.

(source : AFP)

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