Il faut toujours y croire...
« Si on m'avait dit que ça prendrait autant de temps pour ce premier résultat, j'aurais peut-être réfléchi à deux fois », reconnaît aujourd'hui Thierry Zettel, 56 ans. Le projet est tellement ambitieux et réunit tellement de décideurs qu'il a fallu beaucoup de temps pour faire démarrer les travaux de la branche est en juillet 2006.
« L'association n'est pas un groupe de pression. Elle a participé au lancement et à l'accompagnement du projet décidé par les pouvoirs publics. Ce n'est pas vraiment du lobbying », précise le secrétaire général. En fait, « c'est Jean-Pierre Chevènement qui a permis de structurer le projet. Ce n'est pas pour rien qu'on a brûlé son mannequin de paille devant la mairie de Belfort ».
Thierry Zettel considère d'ailleurs que le fait majeur de cette aventure remonte au 4 février 1998. Ce jour là, la présence de Jean-Pierre Chevènement à une réunion de ministres présidée par Lionel Jospin a été déterminante. C'est là que le gouvernement a décidé de poursuivre les études et concertations sur la liaison ferroviaire à grande vitesse Rhin-Rhône. « Ce n'était pas la fin de l'histoire, mais si Jean-Pierre Chevènement n'avait pas été là...».
Alors qu'à son arrivée dans le milieu du train, il avait plus d'affinités avec l'aviation, Thierry Zettel est vite devenu un référent en matière de transport ferroviaire. Bien sûr, il aurait aimé que le projet progresse plus vite. « Le métier de secrétaire général, c'est précisément de faire en sorte que les choses avancent, mais en l'occurrence on ne pouvait pas tout faire en même temps. L'important pour un secrétaire général c'est de toujours y croire». Les usagers se rendront bien compte de l'ampleur de la tâche le jour où il prendront le TGV à partir du 11 décembre 2011.
C'est loin d'être fini...
Plusieurs nationalités sont représentées. « J'ai fait un vrai travail de VRP pour susciter les adhésions en Suisse, Allemagne et Espagne », relève Thierry Zettel.