Le tribunal correctionnel de Vesoul a condamné les deux hommes à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve, pour ces vols commis entre 2011 et 2013. Il a également infligé un an de prison, dont six mois avec sursis et mise à l'épreuve, à un de leurs complices qui recelait les pièces. Six autres hommes - deux salariés et trois complices - ont également écopé dans ce dossier de peines de quatre à huit mois de prison avec sursis.
Les prévenus ont également été condamnés à verser chacun de 50.000 à 1.000 euros d'indemnités, pour un préjudice global de près de 100.000 euros. Les salariés "volaient des pièces détachées - bougies, plaquettes de frein, moteurs turbo, 90 chevaux ou HDI - et les revendaient avec l'aide de leurs complices sur le site internet Le Boncoin", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Vesoul Emmanuel Dupic. Un moteur pouvait ainsi être revendu environ 250 euros sur internet.
- "La direction s'en est rendu compte lors d'un inventaire, parce qu'il manquait 850 moteurs turbo et le responsable de la sécurité a retrouvé certaines pièces sur Le Boncoin"
Les salariés sortaient les petites pièces volées de l'usine en les cachant sur eux et ils faisaient passer les pièces plus encombrantes, telles que les moteurs, par-dessus le grillage à des complices qui les récupéraient. L'entreprise a déposé plainte et une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Vesoul en juillet 2013 pour "vol en réunion". Les enquêteurs de la police de Vesoul et de la police judiciaire de Besançon ont réussi à remonter la trace des suspects, en partie grâce à des annonces diffusées sur internet.
(Avec AFP)