Le procureur de la République à Vesoul, Jean-François Parietti, avait requis la prison à perpétuité pour cet "assassinat abominable d'une mère de deux enfants maquillé en suicide".
"C'est la plus macabre mise en scène que l'on puisse faire", a-t-il estimé, évoquant un être "froid" et "manipulateur", qui "n'a aucune excuse".
Le 26 octobre 2008, Vlash Shkodra, âgé de 52 ans, s'était rendu au commissariat de Vesoul en affirmant qu'il avait découvert son épouse, 39 ans, pendue à une rambarde d'escalier, dans le hall d'un immeuble désaffecté de la ville, où ils s'étaient donnés rendez-vous. Il a toujours nié l'avoir tuée.
Compagnon violent, il avait été expulsé en août 2008 de France, où il était réfugié politique depuis 2004. Sa compagne était restée à Vesoul avec les deux enfants qu'elle avait eus avec un autre homme. Interdit de séjour dans l'Hexagone, il était revenu clandestinement pour essayer de la ramener avec lui en Italie, mais elle avait refusé.
Pour l'avocate de la partie civile, Marjorie Weiermann, "il a fait l'erreur fondamentale de laisser le dispositif de cordage qui lui a servi à hisser le corps". La thèse du suicide avait rapidement été exclue par les enquêteurs.
Les proches de la victime, également d'origine albanaise et qui commençait à s'intégrer en France, la décrivaient comme "heureuse". L'autopsie avait conclu qu'elle avait été étranglée avant d'être pendue à une corde.
"Il n'y a aucune certitude, que des doutes au nom desquels je plaide l'acquittement", avait dit à la barre Me Jérôme Pichoff, avocat de l'accusé.
(Source: AFP)
