Ces propos sont "dangereux", "antirépublicains" et "portent en eux le germe de la division", jugent dans un communiqué commun des associations d’outre-mer (CM98 et Crefom) et de lutte contre le racisme (LDH, Mrap, SOS Racisme)."Aujourd’hui, l’on s’attaque aux commémorations de l’esclavage, demain à celles de la Shoah. Après-demain, ceux qui en sont les acteurs seront traités d’étrangers et d’anti-Français», craignent-elles. Elles demandent au gouvernement «de rappeler le maire de Villers-Cotterêts à l’ordre afin qu’il organise les commémorations des 10 et 23 mai".

La tombe du Général Dumas

Le 10 mai est la date officiellement choisie par la France pour commémorer l’abolition de l’esclavage car elle correspond à l’adoption de la loi dite Taubira de 2001 qui a reconnu la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Le 23 mai est la date de l’abolition de l’esclavage en 1848 et a été marquée par une grande marche silencieuse d’Ultramarins en 1998.

Selon un décret de 2006, chaque 10 mai, une cérémonie doit être organisée à Paris, dans chaque département (avec le choix du lieu par le préfet) "ainsi que dans les lieux de mémoire de la traite et de l’esclavage". Or, pour des associations comme celle des Amis du général Dumas, Villers-Cotterêts est un lieu de mémoire, puisqu’elle abrite la tombe du général, né esclave à Saint-Domingue, et père d’Alexandre Dumas.

(Source : AFP)