Une militante d'extrême droite jugée pour avoir déclaré sa haine de l'islam

Publié le 03/07/2014 - 08:40
Mis à jour le 03/07/2014 - 11:33

Trois mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende ont été requis mercredi 2 juillet à Belfort à l’encontre d’une enseignante retraitée se revendiquant « islamophobe » jugée pour provocation à la haine raciale. La décision du tribunal correctionnel de Belfort a été mise en délibéré au 8 août prochain.

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Le 15 octobre 2013 à Belfort, lors d'un échange verbal avec des membres de la communauté musulmane devant l'abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l'Aïd el-Kébir, Christine Tasin, présidente d'une association d'extrême droite appelée "Résistance Citoyenne", avait déclaré : "Oui je suis islamophobe et alors ? La haine de l'islam j'en suis fière. L'islam est une saloperie (...), c'est un danger pour la France"

"Les mots sont extrêmement forts. Quand (Mme Tasin) dit que l'Islam est une saloperie, elle viole les restrictions de la loi française. Ce sont des propos qui sont de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France", a estimé le procureur Alexandre Chevrier lors de l'audience qui s'est tenue mercredi. 

L'avocat de deux associations musulmanes qui se sont portées parties civiles, Me Nordine Gherbi, a regretté que la prévenue soit venue "pour tenir un discours haineux le jour de l'Aïd el-Kébir, l'une des fêtes les plus importantes pour la communauté musulmane".

"J'ai peur de l'islam"

La prévenue qui "se bat contre l'islamisation de la France", s'est présentée à la barre du tribunal habillée de bleu, de blanc et de rouge. "J'ai peur de l'islam", mais "je me bats contre l'islam et pas contre les musulmans", a déclaré cette enseignante agrégée de lettres classiques à la retraite qui revendique ses propos. Son avocat, Me Joseph Scipilliti, a plaidé la relaxe. "Vous ne pouvez pas condamner ma cliente, car il n'y a pas de désignation d'un groupe précis, l'islam ce n'est pas les musulmans", a-t-il dit, invoquant la "liberté d'expression".

(Source : AFP)
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