Pendant 5 ans, le centre collectera "des échantillons sanguins, des poils avec leur bulbe pileux ou encore des cellules épithéliales obtenues par frottis buccal" sur les lynx recueillis et soignés dans l'établissement, a indiqué son directeur, Gilles Moyne.
"Parvenir à connaître le degré de diversification génétique de cette population"
Le centre, bénéficiaire d'une dérogation ministérielle, pourra également collecter des tissus musculaires sur les cadavres du félin. "Le but de cette étude inédite est de parvenir à connaître le degré de diversification génétique de cette population, qui descend seulement de quelques lynx à l'origine, et de parvenir à connaître également le degré d'apparentement entre individus", a expliqué M. Moyne.
"Mieux cerner le potentiel génétique de l'espèce"
"Cela permettra de mieux cerner le potentiel génétique de l'espèce, de savoir par exemple si elle est consanguine ou pas, et quelle est sa viabilité à moyen ou long terme", a ajouté le directeur. Il espère ainsi "pouvoir adapter des mesures de conservation, avec des moyens en conséquence".
Un premier lot d'échantillons envoyé à un laboratoire spécialisé
"L'idéal serait d'avoir une centaine d'échantillons afin d'avoir une photographie de la population de lynx dans le Jura à l'instant +T+", a dit le directeur, qui a envoyé en décembre "un premier lot de 20 échantillons" à un laboratoire spécialisé dans les analyses génétiques.
Infos +
- Le lynx boréal s'est réinstallé dans le Jura après sa réintroduction en Suisse, dans les années 70.
- Le versant français du massif jurassien compte aujourd'hui une centaine de lynx, soit environ 90% de la population en France.