Une montre mécanique en apesanteur
Les étudiants planchent sur le sujet depuis près d'un an. Yann Baran, Victor Caloone, Justin Chaillot et Antoine Maltey, élèves à l’ENSMM, École Nationale Supérieure de Mécanique et des Micro techniques, décidaient de participer au "concours Parabole" du Centre National d’Études spatiales. La récompense ? Simuler les conditions de la gravité de l’espace.
Comment se comporte une montre mécanique en apesanteur ?
Leur proposition est axée sur une interrogation : Quel est l’impact de cette gravité sur la précision d’un mécanisme d’une montre mécanique ? La question interpelle et leur projet est retenu parmi une quinzaine de dossiers proposés par les plus grandes écoles d’ingénieurs. Un long chemin pour ces étudiants qui s’est achevé en apothéose. C’est à Bordeaux, le 4 octobre dernier que deux d’entre eux, se sont envolés à bord de l’A310.
L’ENSMM et sa tradition horlogère
Face à la concurrence et aux nombreux projets en compétition, il a fallu se démarquer. Pour s’assurer le meilleur soutien possible auprès de partenaires scientifiques et techniques, l’équipe décide alors de mettre en avant les traditions d’une région. Elle s’associe à des acteurs de la mesure du temps. "L’intérêt pour nos parrains était la communication que l’on pouvait leur offrir notamment sur les réseaux sociaux" explique Yann. Représentatifs du savoir faire régional dans le domaine Microtechnique et de l’horlogerie, les partenaires ont répondu présents :
- La Maison Péquignet, manufacture horlogère fournit les mouvements pour les expériences techniques,
- Les laboratoires FEMTO-st et l’Observatoire de Besançon apportent leur aide scientifique.
- La Fabrikà sciences les accompagne pour le côté pédagogique.
- En interne, l’ENSMM ainsi que l’association d’horlogerie muChrono, ont soutenu le projet en fournissant du matériel et en apportant des conseils avisés.
L’expérience d’une vie
"L’anti gravité modifie la précision du mécanisme, la montre avance. La différence est de quelques centièmes de micro seconde", mais le résultat n’est pas ce qui importe le plus pour Yann et ses camarades. Cette expérience leur a beaucoup appris dans le domaine de la gestion de projet, mais elle leur a surtout permis de faire des rencontres enrichissantes. Après 10 mois de travail, les 4 élèves de l’association MuGravity ont bien conscience de la chance qu’ils ont eue de vivre cette expérience "scientifique et humaine". Leur expérience, ils ont à cœur de la partager sur ler page Facebook (ci-dessous)