Wendy's Surrender : "Un savant mélange entre culture skatepunk californienne 80's et hardcore des 90's"

Publié le 28/03/2014 - 19:00
Mis à jour le 30/03/2014 - 22:05

Les quatre bisontins du groupe Wendy’s Surrender sortent leur premier album partagé avec les Swamp Sharks, un autre groupe de Besançon. A l’occasion de sa sortie, les deux formations joueront ce samedi 29 mars au Rumblers Car Club à Valentigney. Fans de punk hardcore, il est bien possible que vous adhériez à cette machine « brute de décoffrage »…  En attendant, ils ont bien voulu répondre à quelques unes de nos questions et nous offrent un extrait de l’album, « Don’t tread on me »…

maCommune.info : Expliquez-nous depuis quand existe Wendy's Surrender ?

William : "Pour faire simple, on peut situer la naissance de Wendy's Surrender en 2008, sur les cendres encore chaudes de notre ancien projet, Warm Spit. On a d'ailleurs toujours répété chez Rémi, notre batteur. Ça nous offre un certain confort et une grande flexibilité. Cependant on s'est pendant longtemps privé des contacts et des opportunités qu'offre Le Bastion. Je m'en rend compte maintenant que je repète là-bas avec Swamp Sharks. Wendy's Surrender a toujours été un quatuor. À la base il était composé de : Rémi à la batterie, Matthieu à la guitare lead, Pec à la guitare rythmique, moi-même à la basse et au chant.

En Septembre 2012, Matthieu a du partir pour des raisons professionnelles et de manque de temps disponible. On a renforcé la partie Alsacienne du groupe (j'habite à Mulhouse) en intégrant JM pour le remplacer. On avait pas mal de background musical en commun (Rancid, Social Distortion) et il était également motivé pour accentuer le virage plus hardcore pris par Wendy's Surrender depuis.

Nos influences culturelles et musicales à tous se situent outre-atlantique. C'est un savant mélange entre la culture SkatePunk originelle californienne des 70s/80s, du HC des années 90 et du Midwest profond de la même époque. On est également bien branchés vieilles voitures américaines et tatouages. On est d'ailleurs très amis avec le Rumblers Car Club de Valentigney, où nous organisons notre Release Party le Samedi 29 mars. Les années précédentes ont été laborieuses pour le groupe, la faute aux obligations de chacun et à l’éparpillement géographique des membres. Cependant, la dynamique a bien changé depuis 2013, en témoignent la sortie de notre EP "Hold on for Victory" cette même année, ainsi que le Split vinyle et les dates à venir en 2014."

 

maCommune : Vous avez commencé avec un groupe qui s'appellait Warm Spit il y a quelques années avec William et Rémi. Aujourd'hui, Pec et JM constituent avec vous Wendy's Surrender. C'est une suite logique de Warm Spit ou pas du tout ? 

Rémi : "Je crois qu’il y a une continuité oui, parce qu’on concevait déjà Warm Spit comme un groupe de Hardcore/ Punk. L’esthétique de Wendy est un peu plus moderne mais la nouveauté réside surtout dans le fait qu’on a su tous faire des concessions dans nos envies et notre façon de jouer histoire de créer quelque chose de cohérent, d’aiguisé, plutôt que d’empiler les influences des uns et des autres, parfois de façon un peu contradictoire."

maCommune : Pourquoi « Wendy’s Surrender » ?

William : "Pour le choix du nom, j'ai été un un peu monomaniaque. WS sont mes initiales et ça me plaisait bien. Je sais plus comment le nom de Wendy's Surrender m'est venu en tête, mais en tous cas c'etait définitivement un nom qui sonnait bien. Et on a toujours cette private joke sur mon chien qui s'apellait Wendy et qu'on a fait piquer à cause d'une tumeur (d'où la « reddition »). Quand on a raconté cette histoire aux hardcoreux anglais de Knuckledust, ils ont bien trippé. Sinon, il y a la chanson « Wendy» des Beach Boys, reprise par les Descendents, un de nos groupes preferés."

maCommune : Quelles sont vos influences musicales ?

William : "On va dire qu’en matière de hardcore, j’écoute à peu près tous les styles : de la première vague (black flag, adolescents, descendents) au hardcore old school “Youth Crew” Straight Edge,en passant par la case inévitable New York (Agnostic Front, Madball, Murphy’s Law) et aux ténors de la scène actuels (Terror, Backtrack, Down to Nothing, Rotting out). En dehors de tout ça, j’écoute toujours beaucoup de Punk Rock US (Rancid étant mon groupe préféré) et de Pop Punk old school (Ramones, Screeching Weasel), mes premiers amours."

PEC : "J’ai commencé comme beaucoup de monde par le punk rock avec des groupes issus des compils "punk o rama" comme NOFX, Bad Religion… La scène Punk/Hardcore bisontine du début des années 2000 a chamboulé ce que j’écoutais en apportant un peu de brutalité, j’étais et je reste d’ailleurs un grand fan des groupes de hardcore metal comme Munky Posse et Aside from a day. Depuis cette époque j’écoute du hardcore. Mes principales influences sont de la scène new yorkaise, des groupes comme Madball, Backtrack et H2O."

JM : "Comme l'a dit Will, on a pas mal de background musical en commun, Rancid qui est également mon groupe préféré et Social Distortion sont mes influences majeures. Pour résumer, essentiellement du punk californien, du rockabilly, du rock'n'roll, du street punk également du hardcore new-yorkais."

maCommune : Racontez-nous votre rencontre avec Swamp Sharks. Pourquoi partager (spliter) l'affiche et un EP ensemble ?

William : "La soudure s’est faite naturellement, étant donné que je tiens également la basse dans Swamp Sharks. Il est donc plus facile de coordonner le projet en ayant un interlocuteur commun au deux groupes. De plus, nous connaissions Max, le chanteur depuis un bout de temps de part ses autres groupes Tidalwav et Slutmachine. On l’a même fait jouer brièvement dans notre premier clip "B-town". Au niveau musical, on se complète. Wendy’s incarnant le côté plus “brut de décoffrage” et frontal avec ce côté vieille école qu’on a souvent revendiqué. Swamp Sharks à plus un côté Rock’n’roll / Stoner au niveau des Riffs et structures, que l’on retrouve dans des groupe “new school” comme Comeback Kid ou Gallows. On joue aussi beaucoup sur l’ambiance, que l’on pourrait qualifier de “Bayou-core”.  

maCommune : Où peut-on se procurer votre vinyle ou version digitale  ?

Rémi : "Le vinyle sera disponible dans la distro Mighty Worm qu’ils trimballent avec eux à toutes les soirées qu’ils animent et concerts qu’ils organisent, idem pour la distro Kanivo Chaos. On est vraiment content d’avoir reçu le concours de ces deux assos pour sortir le disque premièrement parce que financièrement ça nous permet de respirer un peu mais surtout parce que ce sont de vrais passionnés grâce à qui la scène Punk, Hardcore et assimilés est si bien représentée sur Besançon. Donc, profitons de cette tribune que tu nous offres pour remercier au passage Ben et Lucas de Mighty et Jean Sé, Rudy et Pat de Kanivo."

PEC : "Il y a également notre page bandcamp pour ceux qui n’auraient pas l’occasion de se déplacer pour nos concerts. Le vinyle sera également disponible à Paris étant donné que Max des Swamp Sharks et moi-même y habitons."

William : "Et pour ceux qui n'ont pas le luxe d'avoir une platine chez eux, le split sera téléchargeable gratuitement au format digital pour tous ceux qui l'auront acheté."

maCommune : Pourquoi préférer le format split vinyle ?

William : "En 2014, privilégier le vinyle par rapport au cd s'est posé comme une évidence. On évolue dans une scène de puristes où le vinyle et les distros indépendantes gardent une place prépondérante. Et quitte à acheter de la musique « physique », les gens veulent plus qu'un simple objet, ils veulent un expérience. Toute la cérémonie mise en branle quand on pose enfin le bras de la platine sur le disque est irremplaçable. De plus, personne ne pourra jamais écouter un mp3 rouge ou vert (les deux couleurs dans lesquels nous sortons nos disques). On est nous-mêmes des amateurs de vinyle. "

maCommune : Une panthère et un requin sur la pochette... C'est très "old school" tout ça !

William : "C'est Ad Tender, un ami qui l'a réalisé. Ancien des Beaux-Arts de Mulhouse, il est désormais apprenti tatoueur à La Main Noire, le salon qui a ouvert récemment rue de Vignier à Besançon. On est vraiment des aficionados du tattoo traditionnel. Vous pouvez d'ailleurs checker son taff sur son site behance."

Rémi : "On voulait que chaque groupe soit symboliquement représenté sur la pochette, pour Swamp Sharks, le requin s’est imposé naturellement. Pour Wendy, on voulait quelque chose de plus viril qu’un berger colley avec une tumeur au museau donc on a choisi une panthère, fréquemment représentée dans la culture du tattoo traditionnel. J’ai filé quelques consignes à Adrien tout en lui demandant de laisser libre cours à ces idées. Le résultat est au-delà de nos espérances et ça nous conforte dans l’idée de sortir le split au format vinyle, on a que de bons retours sur l’artwork jusqu’à présent."

Quels sont vos projets ?

Rémi : "On va jouer dans pas mal d’endroits d’ici à juin histoire de défendre le split. On essaye de faire le maximum de dates avec les deux groupes, Wendy et Swamp Sharks, même si c’est pas toujours évident de réunir huit personnes à la fois. L’humour de Max, le chanteur des Swamp, est un atout majeur quand tu dois te frapper 3h de route et autant d’attente avant de jouer. On va également faire quelques petits festivals cet été, notamment le festival Kanivos Chaos le weekend du 8-9 août."

William : "On se met également à la recherche d’un nouveau chanteur. Cela permettra à la fois de me reposer en me concentrant sur la basse, et également de dynamiser le live avec un vrai frontman. Le hardcore est une musique où la relation avec la foule est au centre de tout. En gros on veut un type en short qui saute partout et qui harangue la foule !"

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