Yassin Salhi, qui avait décapité son patron en Isère, s'est suicidé en prison

Publié le 23/12/2015 - 09:06
Mis à jour le 23/12/2015 - 12:09

Le Franc-Comtois Yassin Salhi, qui avait recouru à une mise en scène islamiste en décapitant son patron et en attaquant un site gazier à Saint-Quentin-Fallavier en juin 2015, s’est suicidé ce mardi 22 décembre 2015 à 21 h 15 dans sa cellule du quartier d’isolement de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis. Le détenu, qui n’avait pas été repéré comme suicidaire, s’est pendu avec ses draps aux barreaux de sa cellule.

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Ce chauffeur-livreur de 35 ans avait été placé en détention provisoire fin juin 2015 après avoir été inculpé notamment pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, enlèvement et séquestration en vue de préparer un assassinat, destruction ou dégradation et violences volontaires. À l'inverse d'un Mohamed Merah, des frères Kouachi, d'Amédy Coulibaly ou des djihadistes qui ont frappé Paris en novembre, Salhi a toujours contesté en garde à vue toute motivation islamiste, invoquant un différend professionnel avec son patron. Mais pour la justice, le patron de son entreprise de transport, Hervé Cornara, qu'il a avoué avoir tué, était bien une victime du terrorisme islamiste.

Maîtrisé par des pompiers

Selon le récit des enquêteurs, Yassin Salhi avait quitté le 26 juin 2015 au matin l'appartement qu'il occupait avec son épouse et ses trois enfants pour se rendre au siège de son entreprise, Colicom, au sud-est de Lyon. Il avait sur lui un couteau et un fusil à pompe factice. Au siège de Colicom, il avait chargé son véhicule utilitaire de bouteilles de gaz en vue d'une livraison puis attendu son employeur Hervé Cornara, avec lequel il avait eu une vive altercation deux jours plus tôt pour une palette renversée.

Il avait fait monter son patron dans son véhicule puis l'avait assommé avant de l'étrangler. Il s'était ensuite dirigé vers l'usine de gaz industriels Air Products. Une fois sur place, il avait décapité sa victime avec son couteau. Il avait ensuite pénétré sur le site où on lui avait ouvert la porte sans formalité car il était connu du personnel pour ses livraisons.

Selon les enquêteurs, il aurait alors sorti la tête de Cornara pour la fixer sur un grillage, parachevant sa mise en scène macabre en accrochant à proximité deux drapeaux frappés de la "chahada", la profession de foi musulmane. Après avoir pris des photos, il les avait envoyées à un ami parti combattre en Syrie, dont un selfie dans lequel il avait posé auprès de la victime. Puis il avait repris son utilitaire et était entré en collision avec des bouteilles de gaz, provoquant une explosion avant d'être maîtrisé par des pompiers arrivés rapidement sur place et auxquels il avait lancé: «Allah Akbar».

L'attentat «correspond très exactement aux mots d'ordre de Daech», avait alors estimé le procureur de Paris, François Molins, notamment par la volonté de Salhi de «donner à son acte une publicité maximale».

(Source : AFP)

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