Réhabilitation
"Contrairement à ce que pensent certains élus de mon opposition, le sujet du devenir de Saint-Jacques n’est pas quelque chose qu’on vient de découvrir. Nous y travaillons de longue date". Dès le sujet lancé, lors de la présentation à la presse des points phares du conseil municipal du 12 novembre 2012, quelques jours auparavant, Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, a donné le ton. Pas question de laisser croire qu’il ne se préoccupe pas de l’avenir de l’ancien hôpital de Besançon, ce site patrimonial majeur du cœur de la cité. Il a au contraire plusieurs fois martelé : "Je ne laisserai pas faire n’importe quoi à Saint-Jacques."
L’Arsenal également concerné
Jean-Louis Fousseret a précisé que la réflexion porte aussi, conjointement, sur les bâtiments de l’Arsenal, situés en face, qui abritaient la faculté de médecine et de pharmacie avant le transfert de celle-ci dans le quartier des Hauts-du-Chazal. Lesquels sont destinés en grande partie à accueillir la MSHE (maison des sciences de l’homme et de l’environnement) de l’Université et à regrouper à terme la faculté de lettres.
Il a ajouté que la requalification du site Saint-Jacques/Arsenal, où trouvera place prochainement l’une des stations phares du tramway, est pensée dans le cadre d’une vision globale du centre-ville, en lien avec d’autres sites en cours ou en projet de réaménagement, tels que la gare Viotte, la caserne Vauban, la caserne des pompiers Louise Michel, la Cité des arts ou encore les Passages Pasteur.
A l'étude depuis 2009
Michel Loyat, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, prospective et stratégie, a alors expliqué qu’en 2009 une étude prospective a été engagée par l’Audab (Agence d'urbanisme de l'agglomération de Besançon). "Cette étude a permis d’avoir une connaissance assez fine de l’existant, des contraintes, des potentiels, et de faire un certain nombre d’hypothèses avec une optique : que ce site soit très vivant avec différentes fonctions", a-t-il révélé.
Hors de question d’en faire une cité administrative fermée le week-end ou un immense lieu de logements, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura ni administrations ni logements. Rien n’est non plus tranché quant aux suggestions diverses lancées par les uns ou les autres ces dernières années : une grande bibliothèque regroupant la bibliothèque municipale et la bibliothèque universitaire ; un centre de congrès ; une maison de retraite pour les personnes âgées habituées à vivre au centre-ville ; un pôle santé, etc.
Alors, que va devenir ce lieu ?
Trop tôt pour le dire. D’autant que les choses ne sont pas si simples. Le site, immense, couvre plus de 7 hectares (5,30 pour Saint-Jacques et 1,80 pour l’Arsenal) et 84.000 m2 de surface de plancher (60.000 pour Saint-Jacques – dont 35.000 protégés Monuments historiques – et 24.000 m2 pour l’Arsenal).
Le tout réparti entre quatre propriétaires (la Ville, le CHU, l’Etat et l’Université) et soumis à de très fortes contraintes : secteur sauvegardé, certains bâtiments inscrits ou classés Monuments historiques, site concerné par le plan de protection contre les inondations, sous-sol riche en vestiges archéologiques et, enfin, fort attachement de la population au lieu et à son passé hospitalier. Sans parler du prix d’achat des terrains et bâtiments et du coût des travaux futurs.
Prochain objectif : mars 2013
Les choses avancent cependant. Un concours a été en effet déjà lancé, au cours duquel quatre équipes ont été sélectionnées. Le 8 octobre 2012 le jury a choisi l’agence d’architectes, urbanistes et paysagistes parisienne "La Fabrique Urbaine" . En mars 2013, celle-ci devrait présenter un schéma directeur des grandes orientations en matière de valorisation des bâtiments du site et en définir les modalités.
A suivre donc…