13 milliards d'économie : "Insoutenable" selon Christophe Lime

Publié le 21/07/2017 - 15:59
Mis à jour le 21/07/2017 - 16:00

Suite à l’annonce d’Emmanuel Macron faite ce lundi 17 juillet 2017 visant à supprimer la taxe d’habitation tout en diminuant de 13 milliards d’euros les dotations de l’Etat aux collectivités locales, l’élu communiste – et conseiller municipal – Christophe Lime est monté au créneau. Selon lui, cette mesure est « insoutenable » pour les collectivités, qui se verront forcées de tourner au ralenti… 

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"Le précédent quinquennat a déjà privé la ville de 25 millions de dotations. On nous redemande un effort de 30 millions pour le prochain, ce n'est plus possible", tempête Christophe Lime. Selon le délégué communiste, "la grande majorité des élus communaux considéraient l'année dernière que les dotations ne pouvaient plus baisser, à moins que cela n'entraîne en retour des fermetures de services et de structures ou une hausse d'impôts. De toutes évidences, le scénario catastrophe est en train de se réaliser."

Une politique d'austérité jugée inefficace

Pour Christophe Lime, ces politiques de rigueur ne fonctionnent pas. "Le déficit de l'Etat a grandi sous le quinquennat Hollande alors qu'il demandait les mêmes efforts. Pourquoi continuer sur une route douloureuse lorsqu'il n'y a rien au bout ?"  

Sur ce sujet, l'élu souligne que les collectivités ont "respecté les efforts promis à hauteur de 90%, tandis que l'Etat n'a lui diminué ses dépenses que de 25% sur les 100% de baisses prévues. Pourquoi faire les efforts alors que l'Etat lui-même ne tient pas ses engagements ?"

Les missions des collectivités mises à mal

D'après le conseiller municipal, les collectivités locales sont le moteur principal – il l'estime à 75% - de la croissance nationale. "Brider les collectivités, c'est brider l'activité et les emplois locaux. L'économie ne se portera pas mieux, bien au contraire."

De plus, pour le parti, les "collectivités locales sont une variable de redistribution des richesses : les services gratuits qu'elles fournissent servent à combler au mieux les inégalités. Si les dotations baissent, des services vont disparaître ou devenir payants et les inégalités vont d'avantage ressortir."

En outre, la mesure phare de Macron ira "d'autant plus dans ce sens. Selon une récente étude de l'OFCE, supprimer la taxe d'habitation profite le plus au 7e décile de la population française - sachant que le 1er représente les 10% les plus pauvres et le dixième les 10% les plus riches. On est très loin d'une aide aux plus démunis…"

"Les collectivités vont porter la responsabilité des mauvais résultats"

Selon Christophe Lime, "les collectivités locales vont porter le chapeau" de la politique de l'Etat. "Ce genre de mesures fait que si la situation ne s'arrange pas, cela sera la faute des élus qui, diront-nous, gèrent mal leur budget... Et les cadeaux faits à la population comme la suppression de la taxe d'habitation sont en réalité subis par les collectivités, où les économies sont faites : on tire les marrons du feu et l'Etat les mange !"

Pour illustrer son propos, l'élu communiste met en avant la nouvelle compétence déléguée de l'Etat aux collectivités, le GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). "Un flagrant transfert de responsabilité… Dès qu'il y aura des inondations, ce sera sur le maire que retomberont les conséquences. Et évidemment, la compétence ne s'accompagne d'aucun financement, la collectivité devra ajouter un nouvel impôt…"

Et maintenant ?

Pour "faire rempart à ce projet", Christophe Lime appelle les deux élus sous l'étiquette LERM dans le Doubs à "voter contre lorsqu'il leur sera présenté, lors du vote du budget de l'Etat et du projet de loi de finance en 2018." Il appelle également les maires de France à "se faire entendre lors du Salon des maires" de novembre prochain, en présence du Président de la République. Et bien sûr, il assure que les communistes militeront d'autant plus contre cette mesure. "Nous étions actifs jusque-là ; dorénavant, nous serons très très actifs."

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