17 ans après, le "tueur à la hache" comparait devant les Assises de Vesoul

Publié le 12/10/2015 - 12:22
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:02

Déjà condamné deux fois à la perpétuité pour deux assassinats et une tentative, Mohamed Faleh, 70 ans, comparaît  cette semaine devant les assises de Vesoul pour le meurtre d’un patron de café de Sochaux dans le Pays de Montbéliard en 1998. Le verdict est attendu vendredi.

 ©
©

Qui est Mohamed Faleh ?

Ancien ouvrier des usines Peugeot, né au Maroc,  ce septuagénaire au crâne dégarni a toujours nié les crimes dont il était accusé. Mohamed Faleh avait été arrêté en mars 1999, dénoncé par sa dernière victime, un compagnon de poker qui lui avait miraculeusement échappé malgré deux coups sévères portés à la tête à l'aide d'une petite hache, lors d'un guet-apens qu'il lui avait tendu.

Les précédents ont eu moins de chance, à l'instar de ce compagnon turfiste de 60 ans, tué de quatre coups de hache à la tête fin février 1999, décapité et démembré, et dont du sang sera trouvé au domicile de Faleh. Le corps avait été abandonné dans des sacs en plastique à 300 mètres de là, dans le jardin d'une maison. Peu avant les faits, la victime avait gagné aux paris hippiques une importante somme d'argent.

Quelques années plus tôt, en septembre 1995, c'était une octogénaire qui avait été tuée à l'arme blanche à Audincourt (Doubs). L'enquête indiquera que Faleh lui aurait dérobé une importante somme d'argent qu'elle venait de retirer à la banque. Ces deux meurtres et cette tentative ont valu à Mohamed Faleh deux condamnations à perpétuité, en 2003 à Dijon et en 2004 à Besançon. Sa première peine avait été confirmée en appel, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Un meurtre soigneusement préparé

Mohamed Faleh aurait soigneusement préparé l'assassinat du patron du bar du Commerce à Sochaux, Mohamed Sellami, 66 ans, dont il savait qu'il avait de l'argent au moment des faits, estime Me Thierry Moser, un des avocats de la famille de la victime, qui s'est portée partie civile. Mohamed Faleh « s'en prend à des gens dont il sait qu'ils ont des sous », a déclaré l'avocat mulhousien. Ironie du sort : c'est dans ce même bar du Commerce que se réfugiera quelques semaines plus tard la dernière victime de Faleh, qui permettra à la justice de rattraper le meurtrier en série.

Le 17 novembre 1998, le corps de Mohammed Sellami avait été trouvé dans un parking de Belfort. Plusieurs coups de hache lui avaient été portés à la tête. L'agresseur avait ensuite tenté de le décapiter. Le mode opératoire était semblable à ceux du meurtre et de la tentative de meurtre commis respectivement en février et mars 1999.

Une personnalité « froide », « roublarde » et « rusée » 

Selon l'accusation, Mohamed Faleh, alors domicilié au-dessus du bar du Commerce où il louait une chambre à Mohamed Sellami, aurait conduit ce dernier à bord d'un véhicule emprunté à un ami, pour le tuer et le dépouiller dans un parking de Belfort. Dans les jours qui ont suivi, il a épongé plusieurs dettes à l'aide de billets de 500 francs semblables à ceux que Mohamed Sellami avait coutume de conserver dans une poche. Présenté durant tous ses procès comme un joueur invétéré, fortement endetté et passionné par les femmes, Mohamed Faleh est un homme à la personnalité « froide », « roublarde » et « rusée », selon une source proche du dossier. 

Pas de traces d'ADN 

Il a fallu plus de 15 ans pour le renvoi de l'affaire devant une cour d'assises, notamment en raison d'une instruction disjointe des dossiers de deux victimes, reconnue ou présumée, de Faleh aux parquets de Belfort et Montbéliard. 

Aucune trace ADN n'a été trouvée sur l'arme du crime, une hachette achetée dans un magasin de bricolage fréquenté par l'accusé. En dépit de l'absence de preuve scientifique, les avocats de la partie civile entendent montrer durant les quatre jours d'audience qu'il existe dans l'affaire un « faisceau de présomption » suffisant pour condamner Faleh.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Écoquartier des Vaîtes : la demande de reclassement en zone agricole étudiée ce jeudi par le tribunal

Le 21 septembre dernier plusieurs organisations, dont Les Jardins des Vaîtes, avaient déposé une demande de reclassement des terres des Vaîtes en zone agricole au tribunal administratif. Les associations ont prévenu par le biais d’un communiqué que l’audience aura finalement lieu ce jeudi 21 mars à 10h30 à Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.87
couvert
le 29/03 à 3h00
Vent
6.84 m/s
Pression
995 hPa
Humidité
43 %