Accident de bus mortel dans le Haut-Doubs : les réponses aux questions que vous vous posez...

Publié le 10/02/2016 - 18:37
Mis à jour le 15/04/2019 - 10:08

Deux adolescents de 12 et 15 ans ont été tués et sept personnes blessées ce mercredi 10 février 2016 près de Montbenoît dans le Haut-Doubs dans un tragique accident d’un autocar scolaire, probablement dû à de mauvaises conditions météorologiques. Qui sont les victimes ? Que s’est-il passé ? Les enfants étaient-ils attachés ? Le chauffeur roulait-il trop vite ? On apprend ce soir que le bus roulait à 75 km/h…

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Que s'est-il passé ?

L'accident s'est produit à 7h39 sur la RD 437 ce mercredi 10 février 2016 dans le Haut-Doubs à Montflovin sur une route reliant Morteau à Pontarlier.

Le car scolaire transportait 32 enfants et partait de la Longeville en direction de Pontarlier. Pour une raison inconnue, il a mordu l'accotement et a  quitté la chaussée couverte de deux centimètres de neige. Après avoir glissé une cinquantaine  mètres, il s'est couché sur le flanc.

L'autocar, qui circulait sur une voie étroite entre une montagne et une rivière, n'est pas entré en collision avec un autre véhicule. Selon des enfants présents à bord de l'autocar, des vitres du véhicule ont explosé au moment du choc et le pare-brise avant n'a pas résisté. Une opération de relevage de l'autocar, de couleur jaune, couché dans la neige sur le flanc avec le toit en partie enfoncé a eu lieu vers 10h30

Qui sont les victimes ?

La plupart des élèves se rendaient au collège Lucie-Aubrac dans la commune de Doubs, près de Pontarlier. Le car transportait également des élèves du lycée Xavier Marmier, du lycée des Augustins et du lycée professionnel Saint-Bénigne

Le bilan de l'accident est de deux adolescents tués, un garçon de 12 ans et une fille de 15 ans, tous deux originaires du village de la Longeville. 

On dénombre également sept blessés transportés à Pontarlier : 3 hospitalisés après l'accident -dont le chauffeur blessé à la main- et 4 autres pris en charge par la suite pour des malaises.

 Quel dispositif sur place ?

Une cinquantaine de pompiers a été mobilisée. La préfecture du Doubs a déclenché le plan novi, un plan d'urgence destiné à secourir un nombre important de victimes dans un même lieu, et a organisé les moyens de premiers soins par rapport à cette concentration des victimes.

Les élèves indemnes ont été accueillis à la salle des fêtes de Montbenoit où une cellule médico-psychologique a été mise en place peur eux et leurs familles. 

Au collège Lucie-Aubrac de Doubs, une cellule d'écoute avec des psychologues et une infirmière scolaire a été mise en place, a déclaré le principal adjoint, Franck Lucea. "On essaie de maintenir au maximum une activité normale dans l'établissement", de 635 élèves, a-t-il dit. La cellule d'écoute sera également en place à la rentrée des vacances d'hiver a précisé le recteur de l'académie de Besançon.

 La route était-elle dégagée ?

Les conditions de circulation, bien que difficiles, étaient considérées comme "praticables" et la route avait été déneigée et salée le matin. Au moment du passage du bus, il y avait 2 centimètres de neige sur la chaussée. 

"Il y a probablement des circonstances atmosphériques, peut-être une question de vitesse, mais cela l'enquête le dira", a déclaré le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, qui s'est rendu sur place en début d'après-midi. 

Les enfants étaient-ils attachés ?

Le port de la ceinture de sécurité par les enfants est "une des questions qui se posent aujourd'hui", a relevé le secrétaire d'État. "Naturellement, le car était équipé (en ceintures). Est-ce que les enfants étaient attachés ou pas ? On ne sait pas. Donc, il va falloir entendre probablement les enfants", a-t-il ajouté. 

La vitesse est-elle en cause ?

Selon un automobiliste qui suivait le bus et selon des enfants, le bus roulait trop vite. 

"Les premiers examens ont permis d'établir que le chauffeur roulait à une vitesse de plus de 70 km/h, sur une portion de route limitée à 90 km/h dans des conditions normales", a précisé Edwige Roux-Morizot la procureure de Besançon . "La vitesse n'est pas excessive en soi dans des conditions normales, mais toute la question est d'établir si la vitesse était excessive compte tenu de la météo", a-t-elle souligné, ajoutant que le car avait glissé à la sortie d'un virage, heurté un talus avant de basculer sur le côté.

Le chronotachygraphe du car a été confié à la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) de Franche-Comté. En fin de journée, les résultats ont été communiqués : le bus roulait entre 75 et 79 km/h

Deux enquêtes, l'une menée par le parquet de Besançon et l'autre par le Bureau enquêtes analyse du transport terrestre (BEATT), ont été ouvertes pour "tirer des conséquences et des explications", a-t-il ajouté. 

Quelles suites judiciaires pour le chauffeur ?

La procureure de Besançon,  a indiqué  que le chauffeur âgé de 25 ans avait été placé dès la mi-journée en garde à vue pour "homicide et blessures involontaires".

Les tests d'alcool et de stupéfiants, effectués sur ce chauffeur originaire de Marseille, se sont révélés négatifs. Il avait obtenu son permis chauffeur en 2015 et travaillait depuis décembre dans la société de transport. L'autocar avait fait l'objet de vérifications techniques en décembre 2015 et en janvier 2016.

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