Affaire Grégory : cinq membres de la famille Villemin entendus, dont trois en garde à vue

Publié le 14/06/2017 - 16:24
Mis à jour le 20/06/2017 - 07:19

Cinq membres de la famille Villemin étaient interrogés ce mercredi 14 juin 2017 par les enquêteurs, dont trois sous le régime de la garde à vue, dans le cadre de l’affaire Grégory, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

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Le cadavre du petit Grégory Villemin avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne. Cette découverte avait marqué le début de l'affaire Grégory, qui reste l'une des grandes affaires criminelles non résolues du XXe siècle. Bernard Laroche, le cousin du père de Grégory, Jean-Marie Villemin, avait fait un temps figure de principal suspect, avant d'être tué par le père de l'enfant.

Selon cette source, les personnes en garde à vue sont Marcel Jacob, oncle de Bernard Laroche et de Jean-Marie Villemin, et sa femme Jacqueline ainsi qu'une belle-soeur de Jean-Marie Villemin, Ginette Villemin. La grand-mère de Grégory et mère de Jean-Marie Villemin, Monique Villemin, était aussi entendue en audition libre car son état de santé ne permettait pas la garde à vue, selon cette même source. Son mari, Albert Villemin, est également entendu, sans qu'on connaisse pour l'instant le régime de cette audition, toujours de source proche du dossier.

Le procureur général de la cour d'appel de Dijon avait indiqué un peu plus tôt mercredi que les gendarmes de la section de recherche de Dijon avaient procédé dans la matinée à trois interpellations sur commission rogatoire dans les Vosges dans le cadre de cette enquête. Le couple de septuagénaires et la grand-mère ont été arrêtés dans le village d'Aumontzey et la belle-soeur à Arches, dans les Vosges, pour des faits de "complicité d'assassinat, non-dénonciation de crime, non-assistance à personne en danger et abstention volontaire d'empêcher un crime".

Ces interpellations relancent une affaire considérée comme l'un des plus spectaculaires naufrages judiciaires et médiatiques du siècle écoulé. Bernard Laroche avait d'abord été soupçonné: inculpé d'assassinat, un temps incarcéré, il avait été remis en liberté le 4 février 1985. Convaincu de sa culpabilité, Jean-Marie Villemin l'abat d'un coup de fusil de chasse. M. Villemin sera condamné pour ce meurtre à 4 ans de prison en 1993.

En juillet 1985, le juge Jean-Michel Lambert opère un spectaculaire revirement : il porte ses soupçons vers la mère du garçonnet, Christine Villemin, qui sera totalement innocentée en 1993 au terme d'un non-lieu retentissant pour "absence totale de charges", formule inédite aux accents d'excuse et d'aveu d'erreur judiciaire.

L'affaire a été rouverte en 1999, puis en 2008, pour tenter de confondre d'hypothétiques traces d'ADN sur les scellés. Certains mélanges génétiques ont pu être isolés, et étaient en cours de comparaison avec les prélèvements de 280 personnes figurant dans le dossier.

(Source AFP)

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