Mme Bolle et son cousin sont arrivés l'un après l'autre sous la protection des forces de l'ordre, dans deux véhicules aux vitres teintées. Ils se sont entretenus avec leurs avocats avant de se retrouver devant la présidente de la chambre de l'instruction de Dijon.
Deux versions qui s'opposent
La justice se penche de nouveau sur la soirée du 5 novembre 1984, un tournant de l'affaire Grégory. Murielle Bolle et son cousin, qui a récemment témoigné pour la première fois, offrent de cette soirée deux versions qui s'opposent.
Ce dernier affirme que Mme Bolle, qui avait 15 ans à l'époque, a subi ce soir-là des violences familiales, qui avaient entraîné la rétractation de son témoignage incriminant son beau-frère Bernard Laroche.
Le cousin ajoute avoir reçu des confidences de sa cousine, lui disant qu'elle avait bien assisté à l'enlèvement du petit garçon de quatre ans, le jour de son assassinat, par Bernard Laroche, devenu le premier suspect de l'affaire, puis relâché et tué en 1985 par le père de Grégory qui le croyait coupable. Mme Bolle, qui a aujourd'hui 48 ans, a maintenu jusqu'ici sa dernière version des faits : elle n'était pas dans la voiture de Bernard Laroche et n'a subi aucune violence de la part de sa famille.
Devant les avocats
Elle a été mise en examen fin juin pour enlèvement suivi de mort et placée en détention provisoire. Devant la présidente de la chambre de l'instruction Claire Barbier, son cousin devra répondre aux questions des avocats de Mme Bolle, qui s'emploieront à souligner les contradictions dans son témoignage.
L'une des questions portera notamment la présence sur les lieux le 5 novembre 1984 d'un avocat, Me Paul Prompt, aujourd'hui décédé. Le cousin de Mme Bolle jure l'avoir vu ce soir-là. Les avocats de Mme Bolle affirment pouvoir démontrer qu'il ne pouvait pas être présent.
(Source AFP)
