Les députés ont adopté un amendement du gouvernement au troisième projet de budget rectifié pour 2020 qui vise à « participer au surcoût induit pour les départements » de la prise en charge de ces jeunes de 18 ans suivis par l’ASE, a expliqué Olivier Dussopt, fraîchement promu ministre délégué chargé des Comptes publics. L’amendement souligne que « du fait de la crise sanitaire, la situation des jeunes inscrits dans le dispositif d’aide sociale à l’enfance est rendue particulièrement difficile quand ils atteignent leur majorité ».
Quelque 341.000 mineurs font l'objet d'une mesure de protection de l'enfance en France (fin 2017), dont plus de la moitié sont placés en institution ou dans des familles d'accueil.
A 18 ans, certains subissent une "sortie sèche" des services de protection de l'enfance.
La mesure a été largement saluée, notamment par Perrine Goulet (LREM), elle-même ancienne enfant placée, même si elle n'y a vu qu'une "réponse temporaire", d'autres y voyant une "première étape" (PCF), ou notant qu'elle "ne suffira pas" (LFI).
Auparavant, les députés avaient adopté un autre amendement gouvernemental visant à indemniser les professionnels de santé libéraux contaminés par le Covid-19, en débloquant 5 millions d'euros.
Un autre amendement traduit les engagements du gouvernement concernant l'aide alimentaire. Il prévoit de débloquer 94 millions d'euros pour financer un plan de soutien annoncé en avril et pour renforcer la protection des personnes précaires.
Les débats sur le projet de budget avaient été interrompus brusquement vendredi dans la matinée du fait de la démission du gouvernement d'Edouard Philippe. Ils doivent se poursuivre jusqu'en fin de semaine pour cette première lecture.
(AFP)