Le Cassis de Bourgogne est une spécialité régionale protégée depuis 2015 par une IGP, obligeant notamment les producteurs à utiliser principalement du cassis « noir de Bourgogne« , variété à faible rendement, fragile et chère mais très aromatique.
"Le végétal a tenu pendant les premiers jours puis la plante a commencé à brûler comme si elle avait pris la flamme", a rapporté Florent Baillard, président de Socofruits Bourgogne, qui représente 80% du cassis cultivé dans la région. "On a commencé la récolte avec trois, quatre jours d'avance, on travaille 24 heures sur 24 pour tenter de sauver" la production, poursuit-il. "Chaque jour, ce sont des tonnes qui se perdent car la plante est en stress et les températures ne baissent pas vraiment."
Dans son exploitation de Merceuil (Côte-d'Or), la cueillette s'étale sur un peu plus de dix jours. Les producteurs de cassis de Bourgogne espèrent récolter suffisamment pour couvrir au moins leurs charges.
"Une année (de canicule), ça peut être supportable car les exploitants ont souvent aussi des vignes et des céréales. Mais si nous avons deux années, ce sera catastrophique pour bon nombre d'entre nous", estime M. Baillard. Dans des conditions normales, cette région qui s'étend du coeur de la Bourgogne viticole jusqu'à Lyon produit 2.000 tonnes de cassis par an, dont les trois quarts servent à produire la crème de cassis de Bourgogne.
(AFP)