Confinement : quel impact sur la qualité de l'air ?

Publié le 25/03/2020 - 18:00
Mis à jour le 25/03/2020 - 17:30

Face au coronavirus affectant ce mardi 24 mars 169 pays (sur 198), le Gouvernement français a mis en place une mesure inédite de confinement de la population. Cette restriction, du fait du fort ralentissement des activités économiques et de transport, implique des conséquences sur la qualité de l’air, indique ATMO Bourgogne Franche-Comté.

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

En situation « normale », les particules fines sont issues du secteur résidentiel/tertiaire (29%), de l’agriculture (27%), des transports (21%) et de l’industrie (19%) et les oxydes d’azote essentiellement émis par le trafic routier (63%)*. "L’arrêt de certaines activités pourrait naturellement avoir une incidence positive attendue sur les niveaux de certains polluants", souligne ATMO.

Déjà un impact ?

"Pour l’heure, en pleine transition saisonnière et avec une première semaine de confinement, les effets sur la qualité de l’air se laissent déjà ressentir... Mais, seul le dioxyde d’azote, émis principalement par le trafic routier, est marqué par
une diminution notable de ses concentrations. Cette baisse est observée au niveau des axes routiers principaux. Donc tout bénéfice pour les personnes habituellement les plus exposées", est-il souligné.

L’analyse pour les autres polluants, qu’il s’agisse des particules ou de l’ozone, requiert cependant une période plus longue pour tirer des conclusions sur ces premiers résultats des mesures. "Dans le cas des particules, l’augmentation des niveaux lors de la première semaine rappelle que toutes les activités ne sont pas suspendues et que même en période de confinement, un épisode de pollution pourrait survenir si toutes les conditions météo étaient réunies", indique ATMO.

Les paramètres qui influencent la qualité de l’air

Si la qualité de l’air évolue localement selon les émissions de polluants introduits dans l’atmosphère, par le biais des activités humaines (trafic routier, épandages agricoles, chantiers BTP, chauffage résidentiel,...) ou de manière naturelle (feux, etc), elle est directement liée à la météo qui a un impact déterminant sur les concentrations des polluants, en agissant sur leur dispersion et sur leurs transformations chimiques.

La bise ressentie depuis ce week-end a fait fortement chuter les concentrations de particules sur toute la région, et de manière générale de tous les polluants.

L’impact du confinement pourra réellement être évalué une fois les conditions météo moins venteuses.  A noter qu’un travail d’évaluation par la modélisation est en cours au sein d’ATMO BFC.

Infos +

  • Une trentaine de stations fixes de mesures de qualité de l’air couvre la région Bourgogne-Franche-Comté. Les polluants continuent d’être analysés en continu 24h/24 tout au long de l’année.
Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Nature

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.47
nuageux
le 19/04 à 3h00
Vent
2.1 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
94 %