« On tient. On espère qu’on aura un recul qui restera décent », a déclaré M. Latour lors de l’assemblée générale du BIVB à Beaune (Côte-d’Or). À fin avril, les ventes affichent un recul de 2% seulement en volume, et de 8% en valeur. À fin mai, elles devraient avoir baissé de 12% à l’export mais de 25 à 30% en France, a détaillé le président.
Plus de la moitié (56%) des vins de Bourgogne sont exportés, le premier marché étant les États-Unis (20% des exportations totales). Les exportations ont frôlé le milliard d'euros en 2019. Sur l'ensemble de l'année, la baisse des ventes en valeur devrait se situer entre 10% et "15-20%", estime M. Latour. "Nous sommes la région viticole française qui souffre le moins", s'est-il félicité.
Mise en perspective, la crise sanitaire du Covid-19 reste donc moins sévère que celle de 2009, où la chute commerciale avait été de 25 à 30% durant l'été. Cependant, cette crise-là avait duré moins longtemps, la reprise survenant dès novembre-décembre, a rappelé le président du BIVB.
"Avec le Covid-19, nous craignons que la crise se prolonge en 2021, voire 2022", Louis-Fabrice Latour.
La Bourgogne, forte de 3.659 domaines, représente 4% du vignoble français mais près de 9% du chiffre d'affaires des AOC françaises et 20% de leurs exportations.
(AFP)