Déchets nucléaires : la Franche-Comté relativement épargnée

Publié le 29/05/2019 - 11:48
Mis à jour le 29/05/2019 - 18:24

carte interactive • Y-a-t-il des déchets nucléaires près de chez vous ? La question posée par Greenpeace a déjà sa réponse : oui. Mais où ? L’ONG a mis en ligne une carte qui liste les points de transit, les centrales et tous les autres sites sur lesquels des matériaux nucléaires sont utilisés.

© Greenpeace ©
© Greenpeace ©

"Avec ses 58 réacteurs et 60 ans d’existence, l’industrie électronucléaire française produit des déchets radioactifs en masse, qui s’accumulent au fil des ans. Que deviennent-ils ? Où sont-ils stockés ? Par où transitent-ils ? " s"interroge Greenpeace. pour répondre à cette question, elle a mis en ligne une carte interactive.

Cette carte des déchets nucléaires présente les principaux sites d’entreposage et points de transit des déchets radioactifs générés par l’industrie électronucléaire, des installations industrielles et de recherche liées à cette industrie ainsi que trois sites militaires. "A cela s’ajoutent des matières radioactives, non considérées comme des « déchets nucléaires » par l’industrie, car théoriquement « valorisables ». "Dans les faits, elles sont très peu réutilisées : seul 1% du combustible usé est réellement valorisé. Le reste s’accumule, sans perspective de réutilisation" indique l'ONG.

Les sites d’entreposage et de stockage de déchets radioactifs sont ceux répertoriés par l’Andra. Les points de transit des convois nucléaires ont eux été identifiés par Greenpeace.

Greenpeace avait déjà alerté en début d'année contre un risque de "saturation" mondiale des déchets nucléaires, mettant également en cause des projets d'enfouissement profond des déchets hautement radioactifs.

Le rapport commandé par la branche française de l'ONG à plusieurs experts passe en revue les divers déchets produits par la "chaîne" du combustible nucléaire, de l'extraction de l'uranium aux combustibles usés déchargés des réacteurs. Mais c'est surtout ces derniers, "les plus dangereux", sur lesquels Greenpeace veut attirer l'attention. Selon le rapport, il existe aujourd'hui "un stock mondial d'environ 250.000 tonnes de combustibles usés hautement radioactifs" répartis dans une quinzaine de pays.

Et la majorité "reste entreposée dans des piscines de refroidissement sur les sites des réacteurs", note le rapport. Piscines de stockage qui selon un précédent rapport de l'ONG sont "vulnérables" aux attaques extérieures. Le rapport pointe en particulier du doigt la France où l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a déjà souligné le risque de saturation des immenses piscines de La Hague où refroidissent les combustibles irradiés des centrales.

"Il n'y a pas de risque de saturation des piscines de La Hague avant 2030", avait assuré mercredi un porte-parole du groupe Orano (ex-Areva), assurant disposer encore de 200 emplacements (chacun représentant 5 tonnes de combustible usé), et en utiliser 20 supplémentaires par an.

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