Déconfinement, report du bac, municipales : les point clés des annonces d'Édouard Philippe

Publié le 03/04/2020 - 08:16
Mis à jour le 03/04/2020 - 08:16

Replay • Invité d’une émission spéciale sur TF1 et LCI ce jeudi 2 avril 2020 dans la soirée, Édouard Philippe a abord l’ensemble des « problématiques liées à la pandémie mondiale de coronavirus ». Pénurie de médicament, élections municipales ou encore la tenue du baccalauréat.

Édouard Philippe le 2 avril 2020 sur TF1 © Capture TF1  ©
Édouard Philippe le 2 avril 2020 sur TF1 © Capture TF1 ©

Déconfinement

La fin du confinement, mis en place depuis le 17 mars en France, "n'est pas pour demain matin", a d'abord prévenu Édouard Philippe selon qui la mesure sera "probablement" étendue au-delà de l'échéance actuelle du 15 avril.

"Ce qui est à peu près acquis à ce stade, c'est que ce déconfinement ne pourra intervenir que de façon progressive", a répété le Premier ministre, mettant en avant la nécessité d'éviter que "nous soyons frappés par une 2ème vague qui nous obligerait à nouveau à procéder à des confinements".

"Nous allons devoir nous coordonner avec les Italiens, avec les Espagnols, avec les Anglais, avec les Allemands, car évidemment le continent européen dans son ensemble va être conduit à réfléchir à la façon dont nous nous sortons de ce confinement".

En attendant, "la pire des choses ce serait que cette discipline se fragilise, s'étiole", a-t-il indiqué, mettant en garde contre un relâchement alors que les vacances scolaires doivent théoriquement débuter samedi.

"Tensions très fortes" sur certains médicaments

Édouard Philippe a reconnu des "tensions très fortes" sur certains médicaments nécessaires aux services de réanimation et de soins intensifs, dues à une demande "inouïe" dans le monde confronté à la pandémie de coronavirus. "Partout dans le monde et au même moment, la consommation des produits nécessaires à la réanimation, que ce soit les médicaments ou les consommables liés à la réanimation, (comme) les embouts des respirateurs, explose dans des proportions jamais imaginées", a déclaré le Premier ministre sur TF1, chiffrant la hausse de cette demande mondiale à près de 2.000%.

"Un certain nombre de ces molécules est en stock suffisant, soit dans les hôpitaux, qui ont en général une consommation très importante, soit chez les industriels et nous gérons au mieux les stocks" et "nous allons pouvoir faire face dans la durée aux besoins et à la consommation", a détaillé le chef du gouvernement.

Mais "pour d'autres de ces molécules, les stocks sont plus limités et donc les tensions et les inquiétudes des soignants sont réelles", a-t-il souligné. Cela concerne une autre forme de curare, le cistracurium et deux hypnotiques, le midazolam et le propofol, pour lesquels les stocks des hôpitaux ne sont que de "quelques jours" et ceux des industriels "ne donnent pas la visibilité que nous souhaitons", a détaillé Matignon.

Bac : un "contrôle continu" sans épreuves finales privilégié ?

Édouard Philippe a également reconnu qu'il ne serait pas possible aux lycéens de Terminale de "passer le bac dans des conditions normales", semblant privilégier la piste d'un "contrôle continu" complet pour sanctionner ou non l'examen.

"Ce qui est à peu près acquis c'est qu'il n'est pas possible qu'ils puissent passer le baccalauréat dans les conditions normales", a-t-il dit sur TF1. "L'interruption des cours, des classes ... va avoir un impact sur la capacité de chacun à respecter la totalité du programme", a reconnu Édouard Philippe. "Il est donc acquis que les épreuves ne pourront pas se dérouler au mois de juin comme chaque année". En conséquence, les épreuves du bac 2020 devront être organisées "d'une façon totalement neuve et originale", a dit le Premier ministre.

"Soit elles auront lieu sur le fondement du contrôle continu, basé sur les premiers et deuxièmes trimestres. Et si les cours peuvent reprendre dans de bonnes conditions au cours du mois de mai ou juin alors le dernier trimestre", comptera aussi. "Soit on peut espérer conjuguer à ce contrôle continu complet une épreuve qui serait organisée à la fin du mois de juin", a-t-il ajouté. "Pour ma part je crois que c'est sur la piste du contrôle continu le plus complet qu'il va falloir se reposer."

Municipales : un nouveau report du second tour à octobre ou "après"

Un nouveau report du second tour des élections municipales à "octobre" ou "après", selon ce que dira le rapport d'étape sur l'épidémie de coronavirus qui doit être publié le 23 mai a été évoqué par le Premier ministre. Le second tour était initialement prévu le 22 mars et reporté au 21 juin. "La décision d'organiser ou non le deuxième tour le 21 juin sera prise le 23 mai à l'issue d'un rapport qui permettra de dire à ce moment-là s'il est possible de (l') organiser" à cette date, a rappelé le Premier ministre.

"Si c'est possible, le deuxième tour des élections municipales se tiendra à cette date. Si on fait le constat, en mai, qu'en juin il n'est pas possible d'organiser le deuxième tour, ce que beaucoup des observateurs ou des acteurs de la vie politique pressentent ou ressentent (...), il faudra décaler cette élection, peut-être en octobre, peut-être après", a-t-il développé. "C'est une décision qui sera prise collectivement", a-t-il assuré. "Ce n'est pas le Premier ministre qui prendra la décision, c'est le Parlement puisqu'il faudra une loi pour organiser les choses".

Une telle décision, qui nécessitera de refaire le premier tour là où les candidats n'ont pas été élus au premier, pourrait aussi impliquer de reporter également les élections sénatoriales prévues en septembre.

(AFP)

https://www.facebook.com/TF1/videos/511061066468050/

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Cernés par le sucre ? Valentine Caput fait le point sur la présence du sucre dans les produits

Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient de livrer ses conclusions concernant l’utilisation de sucres ou de produits sucrants dans quelques 54.000 produits alimentaires transformés de consommation courante. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats pour le moins vertigineux...

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Numérique en santé : l’Europe consolide son soutien à la plateforme régionale eTICSS

Au cœur de la stratégie e-santé en Bourgogne Franche-Comté, eTICSS est l’outil clé de la transformation numérique des parcours de santé dans la région. Dans un communiqué daté du 3 avril 2024, la Région Bourgogne-Franche-Comté annonce avoir mobilisé 10,5 millions d'euros de financements européens pour la seconde phase du projet numérique.

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour attirer et fidéliser les professionnels de santé

L’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté anime depuis un an, avec ses partenaires, un plan de mobilisation en faveur des métiers du social, du médico-social, et de la santé. Les mesures concrètes, de l’orientation à l’emploi, sont d’ores et déjà nombreuses. On fait le point.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.86
nuageux
le 19/04 à 6h00
Vent
2.89 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
92 %