Démantèlement d'un trafic de véhicules à Besançon : sept personnes interpellées

Publié le 07/02/2019 - 14:55
Mis à jour le 07/02/2019 - 17:04

Vidéo • Entre janvier 2017 et février 2019, près de 183 vols de véhicules, pour la plupart utilitaires, ont été volés sans laisser aucune trace pour les forces de l’ordre. Rapidement, une enquête a été ouverte pour comprendre ce phénomène puis une information judiciaire a été ouverte dès que des individus étaient suspectés.

L'enquête a pris un tournant et s'est accélérée samedi 2 février 2019 alors que les malfaiteurs étaient sur le point d'envoyer une Lamborghini Diablo de collection d'une valeur de 150 000€ vers Paris.

Six interpellés dans un garage clandestin à Besançon

La gendarmerie et le GIGN ont pu interpeller six individus dans un garage clandestin équipé de matériel professionnel situé au Fort de Planoise notamment pour vols en bande organisée. Âgés de 22 à 42 ans, ils sont pour certains, de la même famille et font partie de la communauté des gens du voyage. Plusieurs d'entre eux étaient déjà connus négativement des services de police pour les mêmes causes. Ils ont été placés en garde à vue pendant 96 heures puis déférés mercredi 6 février au parquet de Besançon et mis en examen.

Actuellement, l'enquête se poursuit pour tenter de déterminer si ce réseau est mis en cause dans les 183 véhicules volés depuis début 2017. Elle a également pour objectif de retrouver la trace et le nombre de véhicules volés qui ont été reconditionnés, remis en circulation et à quelles destinations.

Un septième individu a été interpellé pour recel.

Le juge des libertés et des détentions a placé les sept personnes en détention provisoire.

Des armes, des pièces détachées et de l'argent liquide…

Sur place, lors de l'interpellation, les forces de l'ordre ont trouvé plusieurs fusils et une arme de poing sur l'un des individus, 7 500€ en liquide et 16 véhicules ou éléments de véhicules.

Une enquête qui risque de sortir de l'hexagone…

Selon le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux et le Général Éric Langlois, cette enquête sortira sans aucun doute du territoire régional et national. "Il y a probablement une piste à l'étranger", précise le procureur.

Un lourd dispositif d'investigations

Cette affaire a été confiée à la section de recherche de Besançon. Une cellule d'enquête, composée de neuf enquêteurs, sous l'égide de l'office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) a été constituée pour travailler avec la police judiciaire de gendarmerie de Franche-Comté sous les ordres du Général Langlois.

"C'est l'OCLDI qui a conduit à un certain nombre de rapprochements entre les 200 vols de véhicules en Franche-Comté et ailleurs", indique le Général Langlois. "Ce travail de rapprochement judiciaire a également été fait par ma plateforme de renseignements judiciaires à Besançon". Elle composée d'un volet de l'identification criminelle et du volet du renseignement criminel.

Samedi, jour de l'interpellation des suspects, 250 gendarmes étaient mobilisés dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes. "Il a fallu se réorganiser en catastrophe pour arriver à conduire l'opération", précise le Général Langlois, "ce sont 116 militaires ont été mobilisés pour cette manœuvre".

En plus des neuf agents de la cellule d'enquête, les unités qui ont travaillé sur ce dossier sont nombreuses et variées selon le Colonel Perez : les techniciens en identification criminelle du Doubs, un coordinateur de la criminalistique, quatre spécialistes du pôle d'identification des véhicules (PIV) de Pontoise capables de reconstituer l'historique des véhicules même maquillés, un hélicoptère lors de l'interpellation samedi, l'antenne du GIGN de Dijon, des équipes cynophiles pour la recherche d'armes et d'argent liquide.

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