"Disparues de Saône-et-Loire" : la famille refuse la fin de l'enquête sur le meurtre de Sylvie Aubert

Publié le 06/03/2019 - 16:04
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:01

Les avocats de la famille de Sylvie Aubert,  l’une des « disparues de Saône-et-Loire » tuée en 1986, ont annoncé avoir contesté mercredi 6 mars 2019 devant la cour d’appel de Dijon une ordonnance de non-lieu rendue dans cette affaire de meurtre, refusant l’abandon de l’enquête.

Il y a encore dans ce dossier "du travail à faire qui n'a pas été fait", a indiqué à l'AFP, après l'audience, Me Didier Seban, l'un des avocats de la famille, précisant que "le délibéré de la chambre de l'instruction (de la cour d'appel) est fixé au 15 mai".

Rappel des faits

Sylvie Aubert, caissière âgée de 23 ans, avait disparue le 14 novembre 1986 après sa journée de travail à Chalon-sur-Saône. Son corps avait été retrouvé cinq mois après dans une rivière à Saint-Loup-de-la-Salle (Saône-et-Loire). Elle avait été étranglée et ses mains étaient liées par un fil de fer. Le meurtre fait partie d'une série d'homicides dans les années 1980 et 1990 - dont certains toujours non élucidés - de jeunes filles, connues sous le nom des "disparues de Saône-et-Loire" ou "disparues de l'A6".

L'enquête n'a "plus les moyens" d'avancer

"On a l'impression que le coeur n'y est plus" au tribunal de Chalon-sur-Saône, a tancé Me Seban, indiquant que l'ordonnance de non-lieu dans l'affaire Sylvie Aubert a été rendue par un juge d'instruction "il y a plusieurs mois".

L'enquête n'a "plus les moyens" d'avancer, ce qui "pourrait être le signe que la justice veut laisser les choses en l'état", a-t-il regretté, alors qu'il y a selon lui "des débuts de traces ADN, des rapprochements à faire" avec d'autres dossiers de "disparues de Saône-et-Loire", dont certains ont abouti à des condamnations. Pascal Jardin a ainsi écopé de la perpétuité, confirmée en appel en 2018, pour le viol suivi du meurtre de 123 coups de couteau de Christelle Blétry en 1996.

En 2016, Jean-Pierre Mura avait été condamné en appel à vingt ans de réclusion pour le meurtre, en 1986 au Creusot, d'une collégienne, Christelle Maillery.

Plusieurs dossiers ont été rouverts sous l'impulsion de l'association Christelle, qui regroupe les familles d'une dizaine de ces jeunes filles tuées dans la région, et celle de ses avocats parisiens, Didier Seban et Corinne Herrmann, ceux-ci réclamant des vérifications et de nouvelles expertises.

Dans ce cadre, la gendarmerie avait notamment lancé en juin 2016 un appel à témoins dans l'affaire du meurtre de Sylvie Aubert, afin d'explorer la piste d'Ulrich Muenstermann, déjà condamné deux fois à perpétuité pour viol et meurtre.

(Source : AFP)

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