Depuis 2017, encouragée par le scandale Weinstein, la Française a affirmé avoir raconté son histoire dans des lettres à la police de Los Angeles, à Brigitte Macron, au ministre de la Culture Franck Riester et à la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa.
"Le service de la correspondance a retrouvé le courrier" de janvier 2018 à Brigitte Macron comportant "des éléments sur son témoignage adressé à la justice américaine et se plaignant d'absence de réponse de la secrétaire d'Etat à l'Egalité Femmes-hommes, a indiqué le cabinet de la première dame.
"Nous y avons répondu en février 2018 pour lui dire que Brigitte Macron ne saurait intervenir dans des procédures judiciaires, et en transmettant son courrier à Marlène Schiappa. Valentine Monnier "a réécrit en 2019 concernant le financement par le ministère de la Culture du film de Roman Polanski. Nous lui avons répondu en saisissant Franck Riester", a ajouté le cabinet.
Une lettre de Marlène Schiappa, communiquée vendredi à l'AFP par son cabinet et datée de mars 2018, salue le courage de Mme Monnier "d'avoir osé briser un silence de 42 ans". La secrétaire d'Etat "compatit" à sa douleur, tout en soulignant que "les faits sont prescrits pour la justice française".
L'avocat du cinéaste, Hervé Temime, affirme que Roman Polanski "conteste fermement toute accusation de viol" et observe que ces faits allégués datant d'il y a 45 ans "n'ont jamais été portés à la connaissance de l'autorité judiciaire".
Le journal Le Parisien a publié le témoignage de cette Française à quelques jours de la sortie du nouveau film du cinéaste, toujours sous le coup de poursuites de la justice américaine pour d'autres faits.
(Source AFP)