Améliorer les rendements et maîtriser les coûts de production sont les principaux objectifs du Grand Défi Biomédicaments » du gouvernement. En France, six plateformes technologiques ont été labellisées le 31 juillet dernier pour devenir les intégrateurs industriels du projet. Ces plateformes technologiques ont pour vocation de faciliter le transfert de la recherche du laboratoire vers le traitement du patient.
Les missions des intégrateurs sont multiples et notamment de booster la recherche par différents leviers en offrant un environnement propice à l'émergence de start-up issues des travaux de recherche et d'apporter aux porteurs de projets l'accès aux équipements de production de biomédicaments : nouveaux systèmes d’expression cellulaire et a-cellulaire, contrôle en ligne, nouveaux équipements. En plus d'être un lieu de rencontres entre industriels, sociétés innovantes et laboratoires de recherche, ces intégrateurs devront apporter les compétences et outils requis en production d’anticorps, de vecteurs de thérapies géniques, de thérapies cellulaires, etc.
Concernant les thérapies cellulaires et géniques, il s’agit encore aujourd’hui de techniques peu industrialisées et optimisées. "Pour répondre à ces besoins, des progrès sont nécessaires" D'où la raison d'être de ce Défi.
A Besançon, l'EFS Bourgogne Franche-Comté héberge aux Hauts-du-Chazal une unité mixte de recherche 1098 'Interaction hôte-greffon-tumeur – ingénierie cellulaire et génique' dans laquelle sont associés l'INSERM, l'université de Franche-Comté et le CHRU. L'UMR a pour objectif de mieux comprendre les mécanismes immunitaires et leurs dérèglements dans la survenue de maladies graves. L'enjeu pour cette unité mixte de recherche (UMR) est de travailler sur de
nouvelles approches en thérapie cellulaire et génique. C'est l'utilisation de cellules pour générer un effet thérapeutique. Le deuxième axe est la modulation du système immunitaire, "c'est-à-dire, la possibilité d’augmenter l’activité du système immunitaire pour éliminer une tumeur ou la possibilité d’empêcher le système immunitaire de rejeter un greffon"
La plateforme de production de médicaments de thérapie innovante (MTI) a été inaugurée au novembre 2015 à Besançon. Elle travaille autour de trois axes
- Le contrôle de l’effet des lymphocytes T du donneur dans l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques, utilisées pour le traitement des leucémies.
- Le traitement du cancer
- l’inflammation : recherche sur les propriétés anti-inflammatoires de certaines cellules pour obtenir un effet de tolérance et supprimer le caractère inflammatoire lié à la maladie.
L'UMR est constituée de deux équipes. La première est dédiée à la recherche en transplantation et transfusion. La seconde travaille sur la cancérologie et les thérapies innovantes. L'unité est dotée "d'un laboratoire de transfert en ingénierie et biologie cutanée ayant pour objectif de développer des substituts, une plateforme de transfert en thérapie cellulaire et génique dont le but est de développer des nouvelles approches thérapeutiques dans le domaine de la thérapie cellulaire et génique, et une plateforme de biomonitoring réalisant le suivi des patients traités par de nouvelles thérapies" (Source)