La radiothérapie est une méthode de traitement des cancers qui utilisent les radiations pour détruire ou bloquer les cellules cancéreuses. Pour ce faire, le patient doit être installé dans une position bien précise : "nous préparons le patient dans une certaine position. Il peut ensuite avoir jusqu'à 40 séances. Les manipulateurs radio vont alors réinstaller le patient sur la table de traitement en le plaçant le plus proche possible de la position définie lors de la préparation pour cibler la zone", nous explique Florent Tochet.
Aujourd'hui seules "des photos à la séance de préparation" permettent aux manipulateurs de replacer le patient, mais ce mode de fonctionnement à ses limites : " il peut y avoir des incertitudes".
Un hologramme du patient
Florent Tochet a été appelé par l'ISIFC (École d'ingénieurs en génie biomédical à Besançon) pour participer au programme "Hacking Health" et est accompagnée pendant deux ans par One Fit (Fournisseur de matériel médical et chirurgical à Besançon). Pour répondre au problème du repositionnement du patient lors de la radiothérapie, Florent Tochet a voulu chercher les réponses du côté des tablettes et des réalités augmentées comme l'utilisation d'hologramme : "le principe serait de visualiser un hologramme du patient directement dans la salle de préparation. Nous avons réussi à avoir un hologramme sur iphone", précise-t-il.
Pour parvenir à la réalisation du projet, des essais cliniques restent à faire ; il faudra ensuite qu'une société reprenne le projet pour sortir le produit commercialement.
Voici les récompensés lors du "Hacking Health" 2017 :
- Prix du projet de plus prometteur : remis à Florent Tochet pour son "Augmented Pateint Setup" soit le repositionnement des patients
- Prix One Fit : remis à Florent Tochet
- Prix coup de cœur du jury : décongélation ultra rapide de plasma frai congelé, proté par Fanny Delettre de l'EFS
- Meilleure solution patient (Prix France Asso Santé) : Création d'une chaise de massage pour les personnes handicapées, porté par René Poiffaut et Laurent Chevalot de l'association des maladies rares.
- Prix du Pôle des microtechniques : une table de malade sans pied ni roulette, porté par Yves Ketterer.
- Prix CPAM : Gluci Miam : application mobile pour aider les diabétiques de type 1, porté par Christine Kavan du CHU de Besançon.
- Prix CHU et CIC : automatisation de la manipulation des produits issus des dons de sang, porté par Nadine Marpaux et Christine Naegelen de l'EFS.
- Deux prix Onlineformapro : CYBelLe : formation à distance individualisée et validation des acquis, porté par Pierre-Yves Pezeux, Emilie Grandclément, Yovan Krtolitza et Belmiloudi Soufien du CHU de Besançon, et le mumérique en formation initiale pour les kinés, porté par Valérie Barthelet masseur kinésithérapeute.
- Trois prix Numérica : Remot postoperative monitoring : création d'un dispositif agrégateur des informations d'un patient en phase post-opératoire, porté par Anthony Perignon de Biotika/Isifc. Créer une application smartphone autour du don du sang, porté par Marion Leblond et Christophe Barisien de l'EFS. Vasc Map, interface visuelle et d'aide au diagnostic, porté par Pierre-Robinson Debut et Stéphane Wichtdu CHU.
Vice-présidente à la recherche, le Professeur Macha Woronoff-Lemsi, a tenu à saluer les projets de créations en Franche-Comté qui sont "des forces incroyables et encourageantes pour le futur". Nicolas Bodin, Urbanisme et aménagement urbain et maître conférencier à l'ENSMM espère que "ce type de projet va redonner le goût aux jeunes pour les sciences de l'ingénieur car il manque des candidats", précise-t-il.