Jean-Christophe Tixier : la vie d'écrivain expliquée aux collégiens

Publié le 15/09/2018 - 17:00
Mis à jour le 16/09/2018 - 09:09

vidéos • L’auteur jeunesse Jean-Christophe Tixier est présent jusqu’à dimanche matin aux Livres dans la Boucle de Besançon. Son dernier ouvrage « Quand vient la vague » coécrit avec Manon Fargetton sera étudié cette année par une classe bisontine qui l’a rencontré.

Ancien professeur d'économie et de droit, Jean-Christophe Tixier a répondu aux questions d'Inès, Emine et Mélissa de la classe média du collège Diderot de Besançon.

Comment êtes-vous devenu écrivain ?

Jean-Christophe Tixier from maCommune.info on Vimeo.

Quel est votre livre préféré parmi ceux que vous avez écrits ?

C’est un peu comme si on demandait à des parents quel est votre enfant préféré ! Moi, je trouve ça un peu violent !

J’assume tout ce que j’ai écrit et j’aime tout ce que j’ai fait. Il y a deux livres pour moi qui ont été plus importants que les autres dans la mesure où ce sont deux histoires vraies : le premier, "Traqués sur la lande" raconte ce qu’il s’est passé en août 34 à Belle-Île en mer où se trouvait un bagne pour jeunes adolescents. Un jour, 50 enfants ont réussi à s’évader. Pour les retrouver a été organisée une chasse à l’enfant.  Jacques Prévert a d’ailleurs écrit un poème qui s’appelle la chasse à l’enfant et qu’il a écrit pour dénoncer tout ce qui s’était passé à l’époque.  Quand on écrit, on est obligé de se mettre à la place des personnages et quand on se met à la place des personnages qui ont vraiment existé, les émotions sont forcément plus fortes.

Il y a aussi celui qui s’appelle "La traversée" et qui raconte la traversée de migrants sur la Méditerranée. Dans ce roman, on embarque dans le bateau avec un groupe qui tente cette aventure et l’on vit cette traversée de l’intérieur.  Quand on raconte cette histoire et que l’on sait qu’il y a des gens qui sont en train de la vivre au même moment, c’est forcément très riche en émotions.

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’univers du polar ?

On m’a mis une étiquette d’auteur de polar. Sur les 20 romans jeunesse que j’ai écrits, je crois qu’il n’y a que 5 ou 6 polars. C’est tout.  Et pourtant j’ai cette étiquette-là !  J’ai exploré d’autres univers : l’aventure, le fantastique, l’anticipation.

Mais j’aime bien l’univers du polar, car c’est un univers qui permet de parler de tout. Souvent l’enquête n’est qu’un prétexte.  D’ailleurs, dans mes romans policiers, il n’y  a pas forcément d’enquêtes ni de policiers. On va plutôt qualifier mes récits de romans noirs.  C’est, pour moi, l’occasion de s’intéresser à notre société, de se poser des questions et d’accompagner des personnages dans des aventures qui souvent les dépassent.

Il y a un deuxième intérêt, c’est que moi je la connais l’histoire.  Je connais la fin, et ce qui m’amuse c’est d’aller balader le lecteur, de créer la fausse piste sur laquelle l’emmener.

 Votre dernier livre s’intitule Quand vient la vague. Notre professeur va nous proposer de le lire cette année. Pouvez-vous, en quelques mots, nous donner envie de le lire ?

Grosse mission ! Quand vient la vague, je ne l’ai pas écrit tout seul, je l’ai co- écrit avec une jeune auteure qui s’appelle Manon Fargetton et qui a écrit son premier texte à 16 ans et qui a été publié pour la première fois à 18 ans.  Autre parcours d’auteur que le mien. Quand on s’est rencontré, au salon de saint Malo, on s’est rendu compte qu’il y avait des thématiques que l’on voulait aborder tous les deux, notamment la thématique de l’adolescence, de la famille et du secret de famille.  Nina, cela commence comme ça, le jour de ses 17 ans, sort de chez elle et fait le choix de disparaître. Elle jette les clés dans l’égout et elle part. Le lecteur ne sait pas pourquoi.

On va revenir tout au long du roman sur les trois mois qui ont précédé ce départ et on va l’accompagner dans ce qu’elle a découvert et qui l’amène à faire ce choix radical. En parallèle, le lecteur va suivre son jeune frère, Clément, qui quelques mois après la disparition de sa sœur, va essayer de comprendre et mener son enquête.

En quoi le métier d'auteur est-il différent des autres ?

Tixier famille from maCommune.info on Vimeo.

Que pensez-vous du salon de Besançon ? A-t-il une particularité ou bien tous les salons se ressemblent-ils ?

Non, tous les salons ne se ressemblent pas. Il y a vraiment des endroits où l’on sent qu’il y a une ouverture, une curiosité et Besançon en fait partie…

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

livres dans la boucle

Nouveau record pour Livres dans la Boucle avec 33.250 visiteurs !

La huitième édition de Livres dans la boucle a fait un carton plein ces 15, 16 et 17 septembre 2023… Au total, 33.250 visiteurs se sont rendus sur les différents sites du salon littéraire de Besançon et son agglomération. Une fierté pour Christine Bresson, directrice de la communication de Grand Besançon Métropole, qui tient à préciser que cet événement est avant tout culturel.

Aux Livres dans la boucle à Besançon, intelligence artificielle et 150e anniversaire de Colette

Le festival des Livres dans la boucle, à Besançon, a ouvert vendredi sous la présidence de l'académicien Dany Laferrière pour trois jours durant lesquels un hommage sera rendu à la romancière Colette et le public s'interrogera sur l'intelligence artificielle dans la création littéraire.

Auteurs, nouveautés, programme, infos pratiques… Tout ce que vous devez savoir sur Livres dans la boucle 2023 

L'écrivaine Emmanuelle Lambert annule sa venue • À partir de mercredi 30 août, les futur(e)s visiteur(e)s du festival littéraire Livres dans la boucle à Besançon vont pouvoir réserver leur places pour les différents rendez-vous de l’évènement. À cette occasion, Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole a réuni la presse locale pour une conférence de presse ce mardi pour lever le voile sur la programmation et les nouveautés de cette 8e édition.

Culture

D’Autres Formes investit chaque week-end jusqu’au 14 avril à Besançon

Le festival ultra éclectique et poétique D’Autres Formes démarre mercredi 27 mars 2024 à partir de 14h00 à La Rodia. Chaque week-end jusqu’à mi-avril, des concerts, conférence, installations, balades sonores… sont programmées dans plusieurs lieux de Besançon. Les thèmes de cette année : l’adolescence et l’eau. Simon Nicolas, directeur artistique, nous en parle.

Les élèves de Franche-Comté vont pouvoir continuer d'étudier avec le musée de la Résistance

Anne Vignot, maire de Besançon, et Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique Bourgogne Franche-Comté et de l’académie de Besançon se sont retrouvées au musée de la Résistance et de la Déportation lundi 25 mars 2024. Objectif : signer une convention entre les deux parties et le musée dont le but est de promouvoir à travers l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, l’éducation citoyenne et les valeurs républicaines de la Résistance à tous les élèves dans le cadre d’activités et de sorties scolaires.

Le musée des maisons comtoises rouvre bientôt et fête ses 40 ans

La saison 2024 rime avec fête et nouveautés pour le Musée des maisons comtoises de Nancray. Ouvert depuis 1984 sous l’impulsion de l’abbé Garneret, le musée-parc fête ses 40 ans et prévoit une programmation riche avec des animations, des inaugurations, des découvertes pour petits et grands à partir du 1er avril et le retour d’un rendez-vous incontournable en fin d’année…

Grand coup de propre sur la Citadelle de Besançon

Depuis le 8 mars 2024 et durant trois semaines, la Citadelle de Besançon bénéficie d’une cure de jouvence grâce à un mécénat de compétences passé avec la société Kärcher. L’entreprise allemande met ainsi à profit sa techique et ses compétences pour redonner ses lettres de noblesse au site classé patrimoine mondial de l’UNESCO grâce à un nettoyage à la vapeur de la façade de l’entrée principale.

Spectacle vivant, audiovisuel, cinéma en Bourgogne Franche-Comté : l’emploi est reparti à la hausse, le salaire moyen reste bas

INSEE • Selon la dernière étude de l’Insee Bourgogne Franche-Comté portant sur l’emploi dans le spectacle vivant, l’audiovisuel et le cinéma publiée le 14 mars 2024, l’emploi dans ces secteurs est reparti à la hausse en 2021 après la période Covid, mais les contrats courts incitent au cumul d’emplois.

Une Franc-Comtoise publie “Smilaid” : l’histoire de Marga, violée, qui doit reconstruire sa vie volée

Pour son troisième livre, Anne-Rafaèle Bertrand, artiste et auteure franc-comtoise, raconte l’histoire d’une jeune femme, Marie-Gaèle Roland, surnommée Marga par son patron, sur fond de charge mentale, d’absurdité des nouvelles technologies, et qui tente de se reconstruire suite à un très grave évènement, un viol. Interview.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.26
couvert
le 29/03 à 15h00
Vent
5.11 m/s
Pression
997 hPa
Humidité
67 %