Journal d'une députée : les premiers pas de Fannette Charvier à l'Assemblée Nationale

Publié le 10/08/2017 - 14:45
Mis à jour le 05/02/2020 - 09:18

Fannette Charvier, députée LREM de la 1ère circonscription du Doubs, a fait ses premiers pas en juin dans l’hémicycle. Pour sa première journée de vacances – accordées depuis ce jeudi 10 août 2017 – elle dresse avec la rédaction de maCommune.info un premier bilan de sa nouvelle expérience de députée…

Les débats politiques du moment discutent le statut et le rôle des députés, et la confiance qu'ils inspirent aux citoyens. L'actualité y contribue plus que jamais avec notamment le vote de la loi sur la moralisation de la vie politique, effectué ce mercredi 9 août. La loi a été largement adoptée, à 412 voix pour et 74 contre.

C'est dans ce contexte de remise en question des parlementaires que Fannette Charvier, députée En Marche de la première circonscription du Doubs, a bien voulu répondre aux questions de la rédaction. Elle a en effet débuté en tant qu'élue durant ce mois de juin 2017. Retour avec elle sur ses premiers pas à L'Assemblée Nationale et sur la façon dont elle appréhende ses nouvelles reponsabilités...

maCommune.info : L'Assemblée Nationale vous a-t-elle bien accueillie ?

Fannette Charvier : "Nous avons tous été très bien reçu. Je souhaite souligner le travail des fonctionnaires qui étaient très disponibles malgré de nombreuses questions de notre part, parfois peut-être un peu naïves.

Avec les autres groupes de députés, c'est déjà plus spécial. Dans l'hémicycle, c'est un vrai spectacle et je le déplore. Les postures sont prises, il y a des bizutages, on s'invective... Alors que dans les couloirs, en dehors des caméras, il y a de la place pour échanger sur le fond, sur les idées. D'ailleurs, on est souvent d'accord sur les problèmes, même si on n'a pas forcément la même vision des solutions. Après, il faut tout de même faire sa place au milieu de tout ça."

Vous sentez-vous comme un membre à part entière du groupe ou êtes-vous plutôt engloutie par les positions du groupe ? 

"Il faut savoir que les positions du groupe En Marche sont les nôtres - et les miennes ! Il n'y a pas de directives qui ne soient pas discutées. Tout est dans le débat et dans l'art d'amener les choses. On parle, on échange et c'est comme ça qu'on trouve des solutions. Le nouveau paysage de l'Assemblée, plus jeune et aussi plus féminin, participe à cette remise en question constante. D'ailleurs, cette évolution prend tout son sens lorsqu'on observe les réformes de l'Assemblée voulues par son président, François de Rugy…"

Par quoi avez-vous été le plus surpris en arrivant à l'Assemblée ?  

"Je n'ai pas vraiment eu de surprise… A part peut-être que j'ignorais le travail fait en commission, qui est pourtant indispensable. L'essentiel des débats, des idées et du travail en amont y est fait. On y dépose même les amendements.

Derrière, à l'Assemblée, ce n'est presque que du spectacle. Tout n'est pas vraiment déjà joué mais les commissions ont travaillé très dur sur le sujet… Quel autre député peut prétendre en savoir plus ? Si un amendement a été rejeté, c'est qu'il y avait une bonne raison. C'est d'ailleurs un vrai challenge, faire connaître le travail des commissions, méconnu du grand public. (NDLR : Fannette Charvier est membre de de la commission des affaires culturelles et de l'éducation). Et aussi donner moins d'importance au théâtre qui se déroule à l'hémicycle, parfois navrant".

Arrivez-vous à concilier le travail entre Paris et le département ?

"Pour l'instant, pas vraiment. Avec les sessions extraordinaires et les procédures accélérées, mon emploi du temps sur Paris était surchargé. Cela pouvait débuter le lundi en début d'après-midi et finir le jeudi à 3h du matin. Ajoutez à cela les temps de transport entre la région et la capitale... 

De plus, je n'ai pas encore trouvé mes collaborateurs sur Besançon, ni ma permanence. Je suis en recherche active mais cela prend du temps. Ils me permettraient par exemple de pouvoir m'occuper des nombreuses sollicitations que je reçois, auxquelles je n'ai pas encore pu répondre – et je m'en excuse".

Comment appréhendez-vous vos responsabilités ?

"Je considère avoir un devoir envers les gens qui m'ont élue, mais aussi ceux qui ne l'ont pas fait. Même si j'exerce d'abord dans une circonscription, je suis un élu de la Nation. Je vais donc essayer de ne pas prendre parti malgré mon attachement à la région. Si par exemple quelqu'un que je connais m'amène un dossier, je ne le traiterai pas en priorité. Le favoritisme doit disparaître.

Dans le même contexte, la déontologie de l'Assemblée Nationale veut que l'on déclare les cadeaux de plus de 150 euros. J'ai pourtant pour principe de n'accepter aucun cadeau. Je ne suis pas là pour percevoir en plus de mon travail des avantages, même si c'est une discipline toute personnelle.

Là aussi, on peut voir l'évolution que traverse l'Assemblée Nationale. Les nouveaux députés peuvent incarner un courant plus vertueux que ce que l'on connaissait jusqu'alors. Ce sont ces changements  qui permettront d'assainir les relations entre élus et citoyens".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

circo2501

Législatives 2022 : les candidats de la majorité présidentielle ne lâchent rien

Dans les deux premières circonscriptions du Doubs, Laurent Croizier (Modem) et Éric Alauzet (Renaissance), les deux candidats "Ensemble !" de la majorité présidentielle, battent la campagne pour chercher les électeurs et convaincre. Tous deux brandissent le risque des dangers de "l''extrême gauche".

Législatives 2022 : Marie-Guite Dufay apporte son soutien à Séverine Véziès (Nupes)

La présidente socialise de Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay a décidé de soutenir la candidate de la nouvelle union écologique et sociale qui sera face à Laurent Croizier (Ensemble ! Majorité présidnetielle) dimanche 19 au second tour. 

Législatives 2022 : “aucune voix” pour Mme Véziès selon Michel Vienet (LR)

Le candidat Les Républicains de la première circonscription du Doubs a terminé en quatrième position avec 4.075 voix pour 11 % des suffrages ce dimanche à l'issue du premier tour. Il appelle à faire barrage aux extrêmes, "donc aucune voix pour Madame Véziès" explique-t-il.

Laurent Croizier, candidat à la Majorité présidentielle sur la 1re circonscription du Doubs

Portrait • Militant actif à la Majorité présidentielle , Laurent Croizier, 47 ans, se présente aux élections législatives dans la 1re circonscription du Doubs. Lors du premier tour le candidat est arrivé en deuxième avec 26,75%.

Politique

Meeting de soutien à Raphaël Glucksmann :”L’Europe est à un moment où elle doit se réveiller” (P. Jouvet)

Le Parti socialiste du Doubs et Place publique Franche-Comté ont organisé une réunion publique lundi 22 avril 2024 à 19h00 salle Proudhon à Besançon afin de soutenir Raphaël Glucksmann, candidat PS aux élections européennes. Environ 130 personnes ont répondu présentes.

Le Mouvement Franche-Comté veut “stopper” la Pive

Dans un communiqué du 20 avril 2024 intitulé "Stop Pive !", le Mouvement Franche-Comté, représenté par son président Jean-Philippe Allenbach, qualifie le rapport moral et financier 2023 de l’association La Pive (monnaie locale) de "désastreux" et souhaite l’arrêt des subventions publiques qui lui sont allouées.

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.57
légère pluie
le 25/04 à 0h00
Vent
1.95 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
93 %