La ligne à grande vitesse Rhin-Rhône se veut attentive à l'environnement

Publié le 20/07/2011 - 09:04
Mis à jour le 20/07/2011 - 09:04

Dispositifs anti-bruit, intégration de la ligne dans le paysage, mesures de préservation des cours d’eau et de la faune: la LGV Rhin-Rhône est la première des sept lignes à grande vitesse française dont la réalisation a été assortie d’une démarche environnementale d’envergure.

Cette ligne est la première a avoir intégré la dimension environnementale dès la phase des études préliminaires et le choix des fuseaux, en 1993: elle servira de référence pour les prochains chantiers, affirme Réseau ferré de France (RFF), qui a présenté récemment à Besançon un bilan en la matière dressé au terme des travaux, en janvier dernier.

"Le but était de réduire les impacts du passage de la LGV sur l'environnement en réduisant le bruit, en intégrant la ligne dans le paysage et en préservant les milieux aquatique et naturel pour épargner au maximum la faune, la flore, la forêt et les zones humides", explique Anne Petit, responsable du projet.

Le tracé de 140 km, entre Villers-les-Pots (Côte-d'Or) et Petit-Croix (Territoire-de-Belfort), est situé à 40% en zone boisée et concerne 85 communes de Bourgogne et de Franche-Comté, situées pour l'essentiel en zone rurale. Plus de 272 sites ont fait l'objet du suivi environnemental, mené par 25 personnes à temps plein, et qui se poursuivra jusqu'en 2016.

"Pour préserver la faune par exemple, nous avons repéré les axes de déplacement des mammifères, compté les amphibiens et les oiseaux et fait l'inventaire des insectes et des reptiles en tenant compte des saisons, des périodes de reproduction, ou encore de la proximité avec les zones humides", indique Anne Petit.

La démarche a permis de mettre en place des aménagements adaptés aux modes de vie des animaux comme des mares de substitution pour les amphibiens et des passages à faune, avec des résultats positifs.

"Globalement les passages permettant à la faune de franchir la voie sans risque sont plutôt bien adaptés. Mais il faudra veiller à leur entretien sur la durée", estime Patrick Longchamp de la Fédération des chasseurs du Jura.

Plus de 4,5 millions d'euros ont été consacrés à 71 projets d'associations, de collectivités, d'entreprises et de particuliers en faveur de la biodiversité (restauration de vergers ou de tourbières, aménagement de frayères à poissons...). Michel Dubromel, vice-président de France nature environnement, "apprécie la prise en compte des enjeux environnementaux".

"Mais si l'emprise du chantier semble maîtrisée, aucune mesure n'a été prévue pour protéger les zones d'accès au chantier souvent situées dans les milieux les plus sensibles. Des zones humides très fragiles ont été détériorées à jamais", affirme-t-il.

"Moi, quand j'ai voulu labourer les parcelles utilisées pendant les travaux, avant d'être rendues, j'ai retrouvé des souches d'arbres, des blocs de béton et plus de terre végétale", témoigne Frédéric Demeusi, céréalier à Mignafans (Haute-Saône).

Des cas de lavage sauvage de toupie à béton ou des fuites de carburants ont aussi été signalés.

Un bilan global réglementaire prévu par la loi d'Orientation des transports intérieurs (LOTI) sera établi trois à cinq ans après la mise en service de la ligne le 11 décembre 2011.

(source: AFP) 

 

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