L'anesthésiste de Besançon s'exprime : "il n'y a pas de preuves de ma culpabilité"

Publié le 20/06/2019 - 08:10
Mis à jour le 20/06/2019 - 08:30

Frédéric Péchier, l’anesthésiste de Besançon soupçonné de 24 empoisonnements, dont neuf mortels, a assuré qu’il n’y avait « pas de preuves de (sa) culpabilité« , sinon il serait « en détention », lors d’un entretien exclusif avec La Nouvelle République ce mercredi 20 juin 2019.

Dr Péchier, le 29 mars 2019  © maCommune.info
Dr Péchier, le 29 mars 2019 © maCommune.info

La justice a laissé M. Péchier en liberté sous contrôle judiciaire. "Moi, je connais le fond du dossier, je ne suis donc pas surpris de cette situation. Mais je comprends que ça choque les gens avec toutes les accusations lancées contre moi. Ce que je retiens, c'est que le dossier n'est pas si clair que ça et qu'il n'y a pas de preuves de ma culpabilité", estime-t-il dans le quotidien.

"S'il existait la moindre preuve matérielle ou le moindre témoignage, je ne serais pas là"

"Vous pensez bien que sinon, je serais en détention. Sur les vingt-quatre cas que l'on me reproche, s'il existait la moindre preuve matérielle ou le moindre témoignage, je ne serais pas là", ajoute-t-il. "Si je m'exprimais un jour sur le fond du dossier, je pourrais m'expliquer cas par cas et montrer qu'il n'y a pas d'empoisonnements volontaires. Il y a, certes, parfois, des surdosages de médicaments mais de là à dire que c'est fait intentionnellement... ça, c'est tout le montage de la police", avance également Frédéric Péchier.

Cet homme âgé de 47 ans a été mis en examen en 2017 puis à la mi-mai pour un total de 24 empoisonnements présumés de patients, dont neuf mortels. A quatre reprises - en première instance puis en appel -, la justice a décidé son maintien en liberté sous contrôle judiciaire, la dernière fois mercredi.

Le parquet général se pourvoit en cassation

Le parquet général a cependant décidé lundi de se pourvoir en cassation contre la décision de la cour d'appel de Besançon de laisser libre le Dr Péchier. Le contrôle judiciaire de l'anesthésiste lui interdit d'exercer sa profession depuis 2017. Il a été renforcé après sa seconde mise en examen avec l'interdiction de se rendre à Besançon ou dans la commune voisine où il résidait.

L'anesthésiste est soupçonné d'avoir pollué, entre 2008 et 2017, des poches de perfusion de 24 patients, âgés de 4 à 80 ans, pour provoquer des arrêts cardiaques, démontrer ses talents de réanimateur et discréditer ses collègues de clinique, avec lesquels il était en conflit. Parmi ses victimes présumées, neuf sont décédées. D'autres sont restées plusieurs jours dans le coma après avoir subi des arrêts cardiaques àl'occasion d'opérations qui ne présentaient pas de difficultés particulières et en portent encore des séquelles.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

anesthésiste empoisonnement

Affaire Péchier : l’anesthésiste conteste sa mise en examen dans trois cas supposés d’empoisonnement

Les avocats de Frédéric Péchier, médecin-anesthésiste soupçonné de 24 empoisonnements dont neuf mortels mais qui clame son innocence, ont contesté le 9 février dernier à Besançon sa mise en examen dans trois cas. La justice rend sa décision ce mercredi 30 mars 2022.

Tentative de suicide de Frédéric Péchier, l’anesthésiste de Besançon soupçonné de 24 empoisonnements

Frédéric Péchier, anesthésiste de Besançon soupçonné de 24 empoisonnements dont neuf mortels, « a tenté de mettre fin à ses jours » dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2021 ont annoncé ce mardi 5 octobre ses avocats, selon qui « son état est critique » et son « pronostic réservé« .

Affaire Péchier : l’anesthésiste n’a pas “les traits d’un tueur en série” selon une contre-expertise psychiatrique

D’après les conclusions d’un rapport confidentiel publiées par le Journal du Dimanche le 11 avril 2021, la contre-expertise psychiatrique de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné d’avoir empoisonné volontairement 24 patients à Besançon entre 2008 et 2017, ne révèle pas « les traits d’un tueur en série » dans sa personnalité.

Faits Divers

Besançon et Montbéliard : 4.500 personnes et 3.500 véhicules contrôlés en 5 jours

Du 8 au 12 avril 2024, une opération "Place Nette" de grande ampleur s’est déroulée dans le département du Doubs. Réalisée en étroite coordination avec les procureurs de Besançon et de Montbéliard, cette action "coup de poing" s’inscrit dans le cadre des actions de lutte contre la délinquance liée aux trafics de stupéfiants, à l’économie souterraine et au proxénétisme voulues par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et le Garde des Sceaux. L'heure est au bilan...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.31
légère pluie
le 20/04 à 0h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
95 %