Le Parti de gauche fustige la "politique inhumaine" de Valls après l'expulsion d'une collégienne rom

Publié le 15/10/2013 - 19:06
Mis à jour le 18/10/2013 - 15:34

Le Parti de gauche a fustigé mardi la « politique inhumaine » du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, après l’expulsion controversée d’une collégienne rom kosovare, remise à la police dans le Doubs alors qu’elle participait à une sortie scolaire. « Manuel Valls a beau jeu de décréter que les Roms ne veulent pas s’intégrer, alors même qu’il les pourchasse jusque dans les écoles. La politique inhumaine conduite par Manuel Valls est une honte pour la France« , s’est insurgé le PG dans un communiqué, estimant que « la lepénisation des esprits a décidément pris ses quartiers place Beauvau ».

réaction

Le parti de Jean-Luc Mélenchon faisait référence à l'expulsion vers le Kosovo, le 9 octobre, de Leonarda, une adolescente de 15 ans. Selon le récit d'une enseignante présente dans le bus, rendu public par le Réseau éducation sans frontières (RESF), c'est le maire de Levier qui a téléphoné à l'adolescente, puis qui a parlé aux professeurs pour leur demander d'arrêter immédiatement le véhicule. "Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas me demander une telle chose car je trouvais ça totalement inhumain", a raconté cette enseignante, Mme Giacoma, citée par RESF.

Selon son récit, l'autocar s'est finalement arrêté sur le parking d'un autre établissement scolaire, le collège Lucie Aubrac de Doubs, où des 
policiers sont venus chercher la jeune fille, hors de vue de ses camarades.  "Les élèves et les professeurs ont été extrêmement choqués et j'ai dû parler à nouveau de ce qui s'était passé le lendemain pour ne pas inquiéter les élèves et les parents", selon Mme Giacoma.

Via un article mis en ligne par RESF, les professeurs du collège et du lycée de Pontarlier où étaient scolarisées Leonarda et une des soeurs se sont déclarés "profondément choqués par les méthodes utilisées pour renvoyer des enfants issus de la minorité rom vers des pays qu'ils ne connaissent pas et dont ils ne parlent pas la langue", et ont demandé "le retour immédiat des enfants en France pour leur sécurité".

Avec ses parents et ses cinq frères et soeurs, la collégienne faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français après avoir été déboutée de ses demandes d'asile, a précisé la préfecture du Doubs. Le secrétaire général de cette préfecture, Joël Mathurin, a affirmé qu'il ne s'agissait pas "de l'arrestation d'une jeune fille dans sa classe".

"La maman a joint sa fille sur son téléphone portable pour lui dire qu'elle devait les rejoindre"

La mère et cinq de ses enfants étaient dans leur logement à Levier (Doubs) le matin de l'expulsion, mais Leonarda, élève de 3e au collège André Malraux de Pontarlier, ne s'y trouvait pas car elle était partie en excursion avec sa classe. "La maman a joint sa fille sur son téléphone portable pour lui dire qu'elle devait les rejoindre et l'adolescente est descendue du car scolaire où elle se trouvait, en toute discrétion. Elle a été prise en charge par les policiers et ramenée à sa mère avant de partir pour Lyon et de décoller avec sa famille en direction du Kosovo", a indiqué M. Mathurin.  "Les choses se sont déroulées sans coercition et sans incident. C'est un éloignement triste, mais tous les recours légaux avaient été utilisés", a-t-il ajouté.

(avec AFP)

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