Menaces contre l'avocate de Leonarda: le "corbeau" condamné à une peine de sursis

Publié le 05/09/2015 - 08:34
Mis à jour le 05/09/2015 - 08:34

Un agent des impôts a été condamné à un mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende pour avoir envoyé une trentaine de lettres de menaces à l’avocate de la famille de Leonarda Dibrani, l’adolescente rom dont l’expulsion de France avait fait polémique en 2013.

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Le prévenu, âgé de 55 ans et amateur de philatélie, a été reconnu coupable de "menaces envers un avocat", vendredi soir 4 août 2015 par le tribunal correctionnel de Besançon.

Le ministère public, représenté par Alexandra Chaumet, avait requis 8 mois d'emprisonnement avec sursis, fustigeant l'attitude du prévenu qui "s'est arrogé le droit de menacer un avocat dans l'exercice de ses fonctions".

A la barre, le prévenu a nié catégoriquement être l'auteur des missives. "Je n'ai jamais été l'auteur de ces lettres" de menace à l'encontre de Me Brigitte Bertin, affirmant "ne pas (s')expliquer" pourquoi son ADN a été trouvé sur les courriers.

Le tribunal correctionnel l'a condamné a un mois d'emprisonnement avec sursis, 500 euros d'amende et à verser un euro symbolique de dommage intérêt à Me Bertin.

En novembre 2013, Me Bertin avait reçu à Besançon 33 lettres identiques qui la menaçait de représailles si celle-ci n'abandonnait pas la défense de la famille Dibrani.

"Il y a eu d'autres courriers, d'autres appels ou mails de menaces, mais qui n'ont jamais été aussi clairement menaçant que la répétition de ces 33 courriers, strictement identiques, expliquant qu'il ne fallait pas défendre avec l'aide juridictionnelle une famille qui ne méritait pas d'être en France", a raconté la victime devant le juge.

Trois traces d'ADN appartenant au fonctionnaire avaient été retrouvées par les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon sur une enveloppe, une étiquette, et une zone d'insertion du courrier.

Cet habitant du Cantal au casier judiciaire vierge avait fait l'objet d'une procédure en 2008 concernant un courrier menaçant retrouvé au centre des impôts où il travaillait. Le dossier avait été classé sans suite, mais un prélèvement génétique avait été conservé par la police.

Me Maxime Paget, l'avocat du prévenu, a souligné la fragilité d'un "dossier qui tient à trois traces d'ADN partielles, retrouvées uniquement sur trois courriers", demandant la relaxe de son client, "au bénéfice du doute".

Mais pour Me Randall Schwerdorffer, conseil de Me Bertin, s'il n'y a "pas d'ADN sur tous les courriers, c'est parce qu'on a pris des précautions pour envoyer ces courriers". Il a également relevé que le philatéliste s'était rendu à Mulhouse au moment où certaines lettres avaient été envoyées de cette ville.

(Source AFP)

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