Meurtre de Christelle Blétry : le sixième jour du procès

Publié le 31/01/2017 - 09:04
Mis à jour le 31/01/2017 - 09:04

Au sixième jour de son procès devant les assises de Saône-et-Loire pour le meurtre de Christelle Blétry de 123 coups de couteau en 1996, Pascal Jardin, 57 ans, s’est retrouvé lundi 30 janvier face à la victime d’une tentative d’agression sexuelle qu’il a commise en 2004.

A l'époque des fait, à Chalon-sur-Saône, il s'était fait passer pour un chauffagiste pour entrer chez une inconnue de 23 ans et son bébé de 18 mois,
avant de se mettre en slip dans la cuisine et de surprendre la victime dans la salle de bain, un couteau glissé dans son sous-vêtement. "Son regard m'a fait très peur, (...) je me suis mise à hurler d'un coup", a raconté la victime à la barre, ajoutant avoir pensé "qu'il voulait (la) tuer". Sous le coup de l'émotion, la jeune femme, dont la voix s'entend à peine dans la salle d'audience, a dû s'asseoir pour témoigner.

Son compagnon, qui se trouvait dans l'appartement ce jour-là, s'est jeté sur M. Jardin pour le mettre hors d'état de nuire à coups de poings. C'est à
 ce moment que la victime a aperçu l'arme blanche. "J'ai crié +il a un couteau!+", se souvient-elle.

L'ADN avait permis l'arrestation de Pascal Jardin

M. Jardin avait été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, et son ADN avait été consigné au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), créé en 1998. C'est cet ADN qui avait permis son arrestation en 2014, après de nouvelles expertises sur les vêtements de Christelle Blétry et la découverte, notamment, de traces de sperme. Dix-huit ans après les faits commis à Blanzy (Saône-et-Loire), M. Jardin avait d'abord reconnu le meurtre avant de "retirer" ses aveux.

Dans le box des accusés, Pascal Jardin ne conteste pas l'agression de 2004. "J'ai honte de ce que j'ai fait. J'étais en pleine dépression, plus rien n'allait, au niveau professionnel et dans mon couple", se défend-il d'une voix posée. Me Didier Seban, avocat des parties civiles, l'interroge : qu'allait-il
faire avec ce couteau à cran d'arrêt, retrouvé ouvert sur les lieux par les forces de police ? "Vous auriez frappé ?", lui demande-t-il. "Non, je ne l'aurais pas fait", rétorque l'accusé.

Info +

Pascal Jardin, qui comparaît pour viol et meurtre jusqu'au 3 février, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le meurtre de Christelle Blétry avait été à l'origine d'une mobilisation autour de plusieurs dossiers similaires, connus sous le nom de "disparues de Saône-et-Loire".

(Source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Faits Divers

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.65
couvert
le 29/03 à 12h00
Vent
8.06 m/s
Pression
996 hPa
Humidité
78 %