Municipale 2020 à Besançon : "Non", Alexandra Cordier dit ne pas vouloir de liste commune avec Les Républicains

Publié le 17/10/2019 - 10:18
Mis à jour le 18/10/2019 - 09:48

Contactée ce jeudi 16 octobre 2019 par téléphone, nous avons fait le point avec Alexandra Cordier, référente départementale En Marche et éventuelle candidate à l’élection municipale à Besançon en 2020. Si une rupture s’est créée entre elle et Eric Alauzet, candidat officiel d’En Marche, Alexandra Cordier n’a pas pour autant l’objectif de se rallier à Ludovic Fagaut, candidat pour Les Républicains. Entretien.

Alexandra Cordier ©Alexane Alfaro ©
Alexandra Cordier ©Alexane Alfaro ©

maCommune.info : Est-ce une réelle rupture avec Eric Alauzet ?

Alexandra Cordier : "Si je fais la genèse depuis nos rencontres : depuis la désignation le 10 juillet d'Eric Alauzet en tant que candidat En Marche, nous n'avons eu qu'une seule rencontre le 31 août où nous avons fait des propositions et une deuxième rencontre à mon initiative vendredi 11 octobre en présence d'une personne du pôle politique d'En Marche. Effectivement, à cette réunion, il était question, soit de trouver un terrain d'entente soit d'acter un travail qui ne pouvait pas se faire en commun. Mais cette rencontre a abouti sur une rupture."

mCi : Une liste autonome est-elle envisageable avec votre collectif Besançon Métropole 2020 ?

Alexandra Cordier : "Justement, c'est l'étape de réflexion dans laquelle on va entrer. L'enjeu avec Eric Alauzet était de discuter sur la possibilité de fusionner nos listes et nos projets, c'est pour ça que j'avais accepté de ne pas être numéro 1 puisqu’En Marche a désigné Eric Alauzet, mais d'être dans sa liste et être numéro 2 en tant que première adjointe. C'est la proposition qu'on a formulée le 31 août avec le collectif et E. Alauzet ne s'était pas positionné sur cette proposition. Il avait donc fait une contre-proposition qui m'accordait un poste en position éligible pour devenir adjointe.

Ce qui compte pour moi ce n'est pas ma personne, je suis justement entourée d'un collectif avec lequel nous avons travaillé à élaborer plus de 120 propositions et je ne me retrouvais pas dans la proposition d'Eric Alauzet. Donc pour répondre à votre question : aujourd'hui, l'étape est de réfléchir à une liste autonome pour l'élection municipale. On pense que le meilleur projet pour Besançon, c'est bien celui qui ira du centre gauche au centre droit en passant par la société civile, c'est pour cela que je ne nous retrouvais pas dans le projet d'Eric Alauzet."

mCi : Mais n'y a-t-il pas un risque de faire perdre En Marche à Besançon si vous vous présentez contre E. Alauzet ?

Alexandra Cordier : "C'est trop tôt pour répondre à cette question, parce qu'on en est encore pas là. Déjà, je regrette qu'Eric Alauzet n'aie pas accepté le projet qui pour moi était vraiment le meilleur, celui qui était de bon sens, c'est-à-dire le projet de fusionner nos listes et nos programmes avec les personnes qui nous entouraient. Concrètement, aujourd'hui, on en est là.

L'étape suivante est bien sûr de réfléchir.

Ensuite, faire perdre mon mouvement, c'est non, bien évidemment. Je suis référente départementale En Marche depuis la création du mouvement, je fais partie des 20 premiers référents, et il est hors de question d'engager quelque chose qui pourrait faire perdre Besançon. En revanche, on réfléchit, c'est-à-dire qu'on est très responsables, donc face à ce bloc de l'union de la gauche, nous on pense qu'en face, il doit exister ce grand rassemblement avec toutes les forces de progrès. Ce travail n'est pas encore abouti et notre idée est toujours d'inscrire Besançon dans ce progrès et donc de ne pas faire perdre notre ville pour que Besançon continue d'exister dans le Grand Est, en Bourgogne Franche-Comté et poursuivre tout ce travail qu'a fait Jean-Louis Fousseret en terme de qualité de vie, d'implantation d'entreprises, en matière environnementale, c'est très important. L'idée, de toute façon, est de faire gagner Besançon."

mCi : Une rumeur circule sur les réseaux sociaux notamment, concernant un rapprochement entre vous et Ludovic Fagaut des Républicains. C'est vrai ?

Alexandra Cordier : "Eh bien pas du tout. Je suis très claire sur ce sujet. Comme tout le monde, j'ai regardé ce que la "Twittosphère" produisait ces derniers temps et en effet, j'ai vu que cette rumeur venait des tweets de Denis Baud (En Marche) qui a publié ça la semaine dernière et en a parlé dans "Le forum de la presse" de France Bleu Besançon au nom d'En Marche, ce que je peux mettre en cause. Je peux confirmer aujourd'hui qu'il n'y a pas de liste commune avec Ludovic Fagaut, je suis bien dans l'étape que je vous ai décrite : nous avons acté cette rupture avec Eric Alauzet vendredi dernier et aujourd'hui, on réfléchit, c'est-à-dire qu'on va se réunir avec le collectif pour donner la suite à notre engagement et à notre mobilisation. Et je tiens vraiment à le répéter : il n'y a pas de liste commune avec Ludovic Fagaut. On travaille sur un rassemblement large dans lequel on peut avoir des forces issues de la droite et du socialisme, mais on n'est pas du tout à faire une liste commune avec Ludovic Fagaut, je le démens."

mCi : Quel est le calendrier que vous vous fixez pour cette fin d'année ?

Alexandra Cordier : "On s'est donné un mois de réflexion avec le collectif, ce qui correspond au temps pour consulter beaucoup de personnes et on s'est bien évidemment donné l'objectif de la fin novembre pour annoncer notre vision des choses."

mCi : Est-ce qu'une autre rencontre avec Eric Alauzet est envisageable d'ici fin novembre ?

Alexandra Cordier : "Pour moi il y a une rupture, mais sans doute faudra-t-il se revoir et à Paris. Mais on a conclu sur ce désaccord avec lui et encore une fois c'est regrettable, c'est dommage qu'il n'ait pas eu cette ouverture, mais c'est comme ça…"

Infos +

Alexandra Cordier avait été également interrogée par France Bleu Besançon :

Soyez le premier à commenter...

2 commentaires

Laisser un commentaire

municipales 2020 Besançon

Inéligibilité : le président du Mouvement FC fait appel du jugement rendu par le Tribunal administratif  

Le tribunal administratif de Besançon a jugé Jean-Philippe Allenbach « inéligible » pendant ces 18 prochains mois a-t-on appris dimanche 14 mars 2021. Le président du Mouvement Franche-Comté ne pourra donc pas se présenter ni aux élections régionales ni présidentielles. Il fait appel de cette décision.

Vivez en direct le conseil municipal d’installation

Diaporama • L’heure est historique pour Besançon. Après trois mandats et 19 ans à la tête de Besançon, Jean-Louis Fousseret va laisser son siège à la première femme-maire de Besançon qui sera également la toute première maire écologiste. Après le rappel des résultats, les  55 nouveaux conseillers municipaux éliront ensuite Mme la Maire.

Anne Vignot : “Besançon est entrée dans les grandes villes qui ont pris l’option de la transition”

Entretien • Elue maire de Besançon, Anne Vignot revient sur sa victoire au second tour de l’élection municipale. Dans un style bien à elle, s’éloignant volontairement des clichés traditionnels des « hommes politiques », elle souhaite avancer rapidement et sûrement sur plusieurs dossiers : la gestion post-crise, la relance économique ou encore la rentrée scolaire. Rencontre. 

Besançon se réveille en vert : Anne Vignot l’emporte de 566 voix

Première écologiste et première femme maire de Besançon.  Anne Vignot a remporté d’une courte tête à 566 voix la mairie de Besançon avec 43,83% des suffrages, dimanche, devant le candidat LR Ludovic Fagaut (41,61% 10.579 voix) et le marcheur Eric Alauzet (14,55% 3.700 voix). L’abstention frôle les 61 %
 

Politique

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Pancartes brandis par les élus RN en conseil régional : les réactions s’enchaînent…

+ Plainte du MRAP • Suite aux pancartes "Violeurs étrangers dehors" brandis par les élus du Rassemblent nationale en soutien au collectif Némésis durant le conseil régional du 11 avril 2024, les réactions s’enchainent… Pour rappel, Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région, a indiqué son intention de porter plainte.

Un mot de vocabulaire nazi entendu en plein conseil régional Bourgogne Franche-Comté : l’élu regrette

+ Droit de réponse de Thomas Lutz • Jeudi 11 avril 2024, un membre du groupe Rassemblement national au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, aurait employé une expression empruntée au vocabulaire nazi lors de l’Assemblée plénière qui se tenait à Dijon, est-il dénoncé dans un communiqué de presse de la Région.

Bourgogne-Franche-Comté : Marie-Guite Dufay veut porter plainte contre des élus RN après des pancartes anti-immigrés en plein conseil

Marie-Guite Dufay, la présidente socialiste du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté a annoncé jeudi 11 avril 2024 son intention de porter plainte pour "incitation à la haine" contre des élus du Rassemblement national qui ont brandi des pancartes anti-immigration en séance plénière.

”Violeurs étrangers dehors” : les élus du RN brandissent des pancartes en conseil régional de Bourgogne Franche-Comté

En soutien au collectif Némésis dont l’une des militantes avait brandi une pancarte ”Violeurs étrangers dehors” lors du Carnaval de Besançon le 7 avril, chacun des élus du Rassemblement national ont, à leur tour, affiché cette même pancarte lors de l’assemblée plénière au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ce jeudi 11 avril.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.04
nuageux
le 18/04 à 21h00
Vent
0.32 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
90 %