Les faux PV sur les pare-brise étaient en fait des tracts dénonçant le « racket » du parking sur voirie : cette technique de campagne employée par un candidat du Rassemblement national à l’élection municipale à Dijon a été dénoncée jeudi 13 février 2020 par l’exploitant du stationnement dans la ville.
L'équipe du candidat Damien Cantin avait lancé sur Twitter cette "opération de distribution de PV" dans la nuit de mardi à mercredi, déposant sur les pare-brise des voitures des tickets ressemblant au forfait post-stationnement - qui a remplacé les amendes - en vigueur dans la ville.
En y regardant de plus près, le ticket affichait un prix nul, mentionnait le nom du candidat et la date des élections, tandis que le verso dénonçait "le racket" du stationnement de voirie dans la ville, proposant notamment la gratuité le samedi ou de la première heure de parking.
Un détournement puni "de trois ans d'emprisonnement et de 300.000 euros d'amende"
Le gestionnaire "déplore le détournement et l'utilisation abusive de la marque" et "se réserve la possibilité de saisir la juridiction compétente", a averti jeudi dans un communiqué Keolis, l'exploitant de Divia Mobilités, qui gère notamment le stationnement sur voirie à Dijon.
"La marque Divia est une marque déposée, dès lors protégée par le Code de la Propriété Intellectuelle" et son détournement est puni "de trois ans d'emprisonnement et de 300.000 euros d'amende", poursuit l'entreprise, précisant vouloir mettre "un terme immédiat à ce type de pratique".
A Dijon déjà, un candidat écologiste avait fait parler de lui en inscrivant le mot "sexe" en gros caractères sur certaines affiches, dans le but avoué d'attirer l'attention des électeurs.
(AFP)