La défense du suspect avait cinq jours pour faire appel de cette décision. C’est ce qu’elle a fait, apprend-on par France Bleu Besançon ce jeudi. Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans qui résidait dans la cité universitaire de Besançon, a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d’importantes recherches, son corps n’a jamais été retrouvé. Le principal suspect dans cette affaire est Nicolas Zepeda Contreras, un Chilien dont la jeune femme s’était séparée quelques mois auparavant.
Etienne Manteaux, qui s'était rendu en avril 2019 au Chili avec un magistrat instructeur et deux enquêteurs chargés de ce dossier, avait annoncé le 10 octobre dernier que l'enquête sur cette affaire était "close" et que les "34 mois d’investigations" justifiaient "la demande d'extradition de Nicolas Zepeda pour qu'il comparaisse devant la cour d'assises de Besançon pour l'assassinat de Narumi Kurosaki".
D'après les enquêteurs, Nicolas Zepeda s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, veille de sa disparition, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi.
Cette nuit-là, a rapporté le procureur, plusieurs étudiants ont entendu "des hurlements de terreur, des cris", mais "personne n'a prévenu la police".