Le quadragénaire s'était rendu en 2017 à Arith, dans le massif des Bauges, pour y chasser le cerf. Il était tombé sur un troupeau d'ânes, propriété d'une société organisant des randonnées. Confondant le groupe avec une harde de cervidés, et prenant les ânes pour des biches, il avait tiré à 11 reprises, à moins de 60 mètres, en plein jour, relève l'association Stéphane Lamart.
Il ne s'était rendu compte de sa méprise qu'une fois quatre des cinq animaux à terre. Tous n'étaient pas morts sur le coup.
D'abord condamné
Le chasseur a été condamné à 750 euros d'amende en première instance, le 28 juin 2018, ainsi qu'à payer à la propriétaire plus de 25.000 euros d'indemnités diverses, dont 12.000 euros pour le préjudice moral. Son permis de chasse lui avait également été retiré pour trois ans, et son arme confisquée.
"Une confusion de bonne foi"
Le tribunal de Chambéry avait admis "qu'aussi invraisemblable que cela paraisse", le chasseur avait pu faire une confusion de bonne foi, et ne l'avait condamné qu'au titre de l'infraction aux bonnes règles de la cynégétique.
Mais il avait été relaxé du chef de cruauté envers les animaux. Le parquet a fait appel, ainsi que l'association, qui souhaite qu'on reconnaisse la souffrance de ces ânes, "dont certains ne sont pas morts sur le coup et ont dû être sacrifiés par le vétérinaire".