Pose de prothèse de genou en ambulatoire : la clinique Saint Vincent précurseur en Franche-Comté

Publié le 12/02/2019 - 15:11
Mis à jour le 17/04/2019 - 11:09

Vidéo • La clinique Saint Vincent de Besançon est le seul établissement de Franche-Comté à proposer depuis 2017  la pose d’une prothèse de genou chirurgie ambulatoire avec un retour à domicile le jour même de l’opération. Auparavant, cette intervention nécessitait près de 10 jours d’hospitalisation. Comment est-ce possible ? Rencontre avec Valérie Fakhoury, la directrice de la clinique Saint Vincent et avec les chirurgiens orthopédiques d’un patient juste avant son opération.

À 70 ans, Louis souffre depuis 15 ans d'un dysfonctionnement de son genou. Lorsqu'on lui a proposé de se faire opérer en chirurgie ambulatoire, il n'a pas hésité : "On a beau être bien soigné à l'hôpital, on est quand même mieux chez soi même après une opération. On m'a tout expliqué, je ne suis pas stressé", explique Louis précisant qu'il a eu  une consultation avec une infirmière quelques semaines auparavant pour faire un point sur son parcours, son opération et sa future sortie de la clinique.

Afin que le retour chez lui puisse être possible, Louis doit avoir quelqu'un à ses côté après l'opération (sans qualification particulière en médecine) : "Si j'étais seul chez moi, j'aurai demandé à rester quelques jours en maison de rééducation", souligne-t-il en se disant rassurer de vivre à proximité d'un kinésithérapeute et d'une infirmière.

"Un patient plus vite autonome"

Tout juste sorti d'intervention le chirurgien orthopédique Lionel Doury confirme qu'il n'y a pas de danger à laisser sortir un patient le jour même et bien au contraire ! : "Il n'y a que des avantages à ce que le patient rentre chez lui plus rapidement. Il y aura moins de risques d'infections, car il part plus vite, il marchera davantage chez lui et sera donc plus vite autonome et sur le plan psychologique, cela lui enlèvera du stress supplémentaire", explique le chirurgien qui aimerait arriver à 75% d'opérations en chirurgie ambulatoire.

Remarque : Concernant les cas plus complexes, une prise hospitalisation est toujours possible (sur un ou deux jours).

À cette nouvelle approche de la chirurgie, s'ajoute désormais une plus faible utilisation de la morphine : "On tend à s'en passer et on réutilise d'autres médicaments. Cette nouvelle prise en charge en amont permet aussi de donner moins de calmants chimiques", indique l'anesthésiste Anne-Sophie Balon.

Une application pour suivre le patient "plus longtemps"

Après l'opération, le patient n'est bien sûr pas livré à lui même lorsqu'il rentre chez lui. Il est suivi grâce à l'application -"e-Fitback"- qui s'installe son téléphone personnel. Il doit ainsi répondre le lendemain de sa sortie à un questionnaire dressé par l'équipe médicale : "c'est une obligation de suivi. Avant, on passait uniquement un coup de téléphone au patient le lendemain de son retour à domicile. Avec cette application, on peut suivre le patient plus longtemps, jusqu'à un mois après son opération", souligne Isabelle Defontenay,  responsable santé des unités en chirurgie ambulatoire.

"Si les réponses que le patient donne atteignent un seuil d'alerte, nous rappellerons le patient ou nous lui demanderons de venir si nous jugeons que c'est nécessaire pour son suivi. Le patient n'est pas abandonné», explique Valérie Fakhoury, directrice de la Clinique Saint-Vincent.

La clinique Saint-Vincent poursuit le développement de l'application pour permettre aux patients de l'installer en amont de l'opération afin de scanner leurs papiers, demander un kinésithérapeute en particulier…

Info +

Quelques chiffres concernant la clinique Saint Vincent :

  • Plus de 80 opérations de pose de prothèse du genou (sur 600) en ambulatoire sur l'année 2018
  • 250 lits et places
  • 17 salles d'intervention
  • 430 salariés, 80 médecins libéraux, 20 kinésithérapeutes libéraux
  • 38 800 séjours/séances/soin externes dont plus de 24 000 interventions (en 2018) 63,8 % des prises en charge réalisées en ambulatoire (en 2018).
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Cernés par le sucre ? Valentine Caput fait le point sur la présence du sucre dans les produits

Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient de livrer ses conclusions concernant l’utilisation de sucres ou de produits sucrants dans quelques 54.000 produits alimentaires transformés de consommation courante. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats pour le moins vertigineux...

Pour une “école promotrice de santé”, les académies de Bourgogne Franche-Comté et l’ARS signent une convention

Pour renforcer la coordination entre ARS et rectorats de la région académique, au service de la santé des élèves de Bourgogne-Franche-Comté, Nathalie Albert-Moretti, rectrice de la région académique et de l’académie de Besançon, Pierre N’Gahane, recteur de l’académie de Dijon, et Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS, ont signé une convention de partenariat, ce lundi 15 avril, à Dijon, dans les locaux de l’Agence Régionale de Santé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.11
couvert
le 25/04 à 6h00
Vent
1.82 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
94 %