Les syndicats ne veulent pas de la réforme de la voie professionnelle présentée le 28 mai dernier par le gouvernement. Cette dernière doit être appliquée en septembre 2019.
"Cette contre-réforme, loin de renforcer "l'attractivité de la voie professionnelle", est une attaque sans précédent contre les conditions de travail des salariés et va à l'encontre de l'intérêt des élèves", expliquent le syndicat CGT Educ'action.
Voici ce qui arrivera si "cette contre-réforme aboutit" selon les syndicats :
- "La mixité des publics au sein de la même classe n'a pour but que de continuer à augmenter les effectifs des classes.
- Cette même mixité pose la question de la remise en cause de du statut de fonctionnaire d’État (l'immense majorité des CFA sont sous statut privé).
- La seconde indifférenciée et la baisse drastique des horaires de toutes les matières conduiront nécessairement à une forte diminution du nombre d'enseignants.
- Afin de pallier la baisse des effectifs, les enseignants seront dans l'obligation d'accepter deux heures supplémentaires, au détriment de la qualité de l'enseignement".
"Si cette contre-réforme aboutit, l'intérêt des élèves sera une nouvelle fois sacrifiée à l'aune de l'austérité :
- La suppression de la filière GA diminuera l'offre de formation.
- Des apprentis seront noyés au milieu des élèves en formation initiale avec des périodes en formation en entreprise en décalage : ce non-sens pédagogique conduira nécessairement à une détérioration de la qualité de l'enseignement pour les apprentis et pour les élèves en formation initiale.
- La seconde indifférenciée risque, à terme, de diminuer les offres de formation.
Nous ne pouvons pas laisser le gouvernement casser l'enseignement professionnel public".
(Communiqué)