Ils étaient jeudi matin 2.200 au Havre, 1.750 à Nantes, 1.500 à Rennes, 1.200 à Montpellier et 500 à Béziers, selon les préfectures, à se mobiliser à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, organisations de jeunesse et étudiante), qui mène la fronde depuis le 5 décembre. À Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler à 14h au départ de Montparnasse.
600 manifestants selon les autorités. 700 selon la CGT. Après une action de blocage dans la matinée à l'incinérateur de Besançon Planoise, les manifestants se sont donné rendez-vous au point de rassemblement devant la sécurité sociale, rue Denis Papin à Besançon. Une minute de silence a été observée en hommage à Élodie, une infirmière décédée sur son lieu de travail.
Le cortège a emprunté la rue Denis Papin pour rejoindre le boulevard par la Rue Jouchoux. À 16h30, les manifestants étaient dans le secteur de Palais des sports; avec la même volonté pour demander le retrait de la réforme des retraites.
« #Macron nous fait la guerre... » version jazzy à #Besancon contre la #ReformeRetraite !
Parcours différent mais détermination inchangée ? pic.twitter.com/St1hn9bERA— saltarello (@saltarrello) February 20, 2020
Alors que la discussion parlementaire a débuté lundi, "c'est grâce à la mobilisation qui dure depuis le 5 décembre qu'il y a un tel débat à l Assemblée nationale", a fait valoir le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
En France, la mobilisation a donné lieu à des opérations originales comme celle d'avocats du barreau de Mulhouse qui ont mis en vente leur robe sur le site de petites annonces "Le Bon Coin". Fortement mobilisés contre la réforme instituant un régime de retraite universel, les avocats craignent que la disparition de leur régime autonome entraîne un doublement de leurs cotisations.
Pendant ce temps, chaque camp affirme ses positions dans la conférence de financement des retraites, qui a commencé à se réunir mardi et doit fournir fin avril des propositions pour ramener à l'équilibre le système de retraite en 2027.
Accalmie sur le front des grèves
Les syndicats opposés à la réforme travaillent à une "contre-conférence" avec notamment Solidaires et la FSU qui n'ont pas été conviés à celle organisée par le gouvernement.
À l'Assemblée nationale où les députés doivent éplucher quelque 41.000 amendements, les discussions ont démarré lundi dans l'hémicycle, dans une ambiance électrique et, dès mercredi, l'examen a viré au blocage.
Côté grève, le temps est à l'accalmie. Selon le gouvernement, le taux de grévistes était de 0,95% dans la fonction publique d'État (0,06% dans l'éducation), jeudi à la mi-journée.
Peu de perturbations notables dans les transports avec un trafic "normal" à la RATP et quasiment aucun impact à la SNCF, hormis en région Auvergne-Rhône-Alpes (deux trains sur cinq entre Montluçon et Clermont-Ferrand).
Une nouvelle réunion intersyndicale est programmée jeudi en fin de journée pour décider de la suite du mouvement.