Régionales 2015 : les nouvelles régions veulent peser plus lourd face à la SNCF

Publié le 03/11/2015 - 18:56
Mis à jour le 03/11/2015 - 18:56

Contraintes par la rigueur budgétaire, les Régions déversent régulièrement des flots de critiques sur l’opérateur ferroviaire auquel elles reprochent pèle-mêle coût trop élevé, gestion opaque, ou qualité de service perfectible.

 ©
©
  • En vertu de la loi NOTRe (Nouvelle organisation du territoire de la République de juillet 2015), la région sera désormais responsable de l’organisation de l’ensemble des transports collectifs hors agglomérations. Ce qui fait d’elle, "très clairement le pivot des mobilités régionales", comme le résume Gilles Dansart, journaliste et directeur de la lettre spécialisée Mobilettre.

 "Nous sommes le premier client et le premier financeur de la SNCF avec 6,6 milliards", affirme Jacques Auxiette, responsable de la commission transports à l’ARF (Association des régions de France) et président sortant de la région Pays-de-la-Loire. "Nous avons augmenté l’offre (de trains régionaux) de 2002 à 2013 de 21%, la fréquentation, elle, a augmenté de 53% (…) Pendant cette période, la contribution des régions à augmenté de 92%", explique-t-il, pointant "l’inflation ferroviaire".

 "Par l’unité tarifaire, par la cohérence des offres, ils donneront ou non une unité à leur région", estime Gilles Dansart à propos des présidents qui pourront et devront faire appel à des acteurs de la mobilité autres que la SNCF (autocaristes, covoiturage, etc) pour bâtir "un schéma régional de transports cohérent et ambitieux"

Ouverture à la concurrence ?

Cette compétence élargie leur semble en tout cas un avantage de taille pour "négocier pied à pied avec la SNCF", notamment sur la ponctualité et l’information des voyageurs, comme le souhaite Jean-Jack Queyranne (PS), président de Rhône-Alpes. "Ce n’est pas parce qu’on est en situation de monopole qu’on doit ne pas être performant", estime-t-il.

Le cas échéant, certains de ses homologues, se défendant de toute volonté de "chantage" vis-à-vis de l’opérateur public, invoquent tout de même un autre atout dans leur jeu : l’ouverture à la concurrence. "Attaché au service public", Martin Malvy, président sortant de la région Midi-Pyrénées, estime toutefois que "si la SNCF n’améliore pas son fonctionnement, quelque part, il y aura une région qui expérimentera la privatisation".

 Seul hic, un "flou" juridique subsiste, rappelle Gilles Dansart. Un accord conclu le 8 octobre par les ministres européens des Transports ne prévoit en effet de libéraliser les lignes ferroviaires régionales qu’à compter de 2026 au lieu de 2019 comme prévu initialement.

 Auparavant, la situation n’est "pas claire juridiquement", indique M. Dansart, qui prévoit la poursuite d’un "jeu de ping-pong entre les régions, les syndicats et l’Etat", personne ne souhaitant prendre l’initiative de mettre à mal le monopole de l’opérateur historique.

"Il y a des conventions qui vont arriver à terme en 2018, qui vont être resignées à ce moment-là et qui vont courir sur cinq/six ans, donc l’ouverture à la concurrence, c’est pas pour tout de suite", renchérit Antoine Herth (Les Républicains), vice-président de la région Alsace, chargé des transports.

S’il n’est "pas un fana de l’ouverture à la concurrence, Jacques Auxiette estime que la situation ne peut qu’évoluer : "la SNCF est le premier transporteur ferroviaire en Angleterre, mais aucun transporteur ferroviaire européen ou mondial ne peut intervenir jusqu’à maintenant en France, c’est une situation ubuesque, contraire à la réalité du droit".  

"En tant qu’opérateur, nous ne demandons pas que la date d’entrée de la concurrence ferroviaire soit repoussée. Rien n’est pire que de ne pas savoir où l’on va !", avait déclaré en avril le président de la SNCF Guillaume Pépy.

 (Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Meeting de soutien à Raphaël Glucksmann :”L’Europe est à un moment où elle doit se réveiller” (P. Jouvet)

Le Parti socialiste du Doubs et Place publique Franche-Comté ont organisé une réunion publique lundi 22 avril 2024 à 19h00 salle Proudhon à Besançon afin de soutenir Raphaël Glucksmann, candidat PS aux élections européennes. Environ 130 personnes ont répondu présentes.

Le Mouvement Franche-Comté veut “stopper” la Pive

Dans un communiqué du 20 avril 2024 intitulé "Stop Pive !", le Mouvement Franche-Comté, représenté par son président Jean-Philippe Allenbach, qualifie le rapport moral et financier 2023 de l’association La Pive (monnaie locale) de "désastreux" et souhaite l’arrêt des subventions publiques qui lui sont allouées.

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Le Sénat adopte un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin à 20 ans d’inaction publique 

Le Sénat a adopté à l'unanimité, le 11 avril 2024, un plan de lutte contre le frelon asiatique qui met fin au désengagement de l’État en la matière et qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages. ”Une victoire importante et une avancée majeure, vingt ans après la détection de cette espèce sur le territoire national”, pour Jean-François Longeot, sénateur du Doubs. 

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

Élections européennes du 9 juin 2024 : modalités pour s’inscrire et voter

Le 9 juin 2024, les Français en âge de voter et les ressortissants d’un État-membre de l’Union européenne résidant en France seront appelés à voter pour l’élection des représentants de la France au Parlement européen. Comment s'inscrire sur les listes électorales et voter ?

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.56
nuageux
le 24/04 à 6h00
Vent
1.84 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
88 %