Tempête boursière en Suisse : les inquiétudes de l'horlogerie

Publié le 16/01/2015 - 12:09
Mis à jour le 16/01/2015 - 12:09

Une décision de la Banque Nationale suisse a provoqué une véritable onde de choc et une tempête boursière dans le pays. La BNS, qui supervise la politique monétaire du pays, a décidé d’abandonner une décision de 2011 de ne pas descendre le taux plancher du franc suisse en dessous d’1,20 €. Hier matin, le franc suisse s’échangeait à 0,85 CHF pour 1 €. Si mathématiquement, les revenus des frontaliers ont bondi de 25 à 30 %, les actions de grandes sociétés suisses ont plongé. Au-delà, cette décision fait craindre un risque de déflation…

 ©
©

Comprendre

La décision surprise de la Suisse jeudi de ne plus intervenir sur les marchés a provoqué un séisme sur les marchés boursiers et des devises. La Bourse suisse a aussitôt plongé. Beaucoup d'entreprises suisses fortement exportatrices ont été mises en difficulté pour écouler leurs produits à l'étranger. L’industrie horlogère suisse exporte en effet près de 95 % de sa production vers les zones euro et dollars.

 La bourse suisse perd 9 %, puis 3 %

Les plus fortes baisses ont concerné les valeurs du luxe, telles que Swatch (Breguet, Longines, Tissot) ou Richemont (Cartier, Van Cleef....), qui ont vu leurs actions reculer respectivement de -16,35% (à 382,30 francs suisses) et -15,50% (à 74,95 francs suisses) . Du fait de la hausse du franc suisse, leurs produits sont devenus plus chers de 20 à 30% pour les étrangers. En clôture la Bourse suisse perdait 9% jeudi et ce vendredi matin, elle chutait à nouveau de plus de 3%...

Surprise et inquiétude de l'industrie horlogère

Ce revirement de la BNS sans mise en garde préalable a surpris les marchés financiers. Il y a quelques jours encore, elle réaffirmait qu'elle n'abandonnerait pas le taux plancher. "Nous sommes surpris de cette décision et très inquiets quant à ses conséquences sur notre industrie", a déclaré Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération de l’horlogerie suisse. "Même si les cours peuvent encore évoluer ces prochains jours, il est fort à craindre que le franc va rester fort et pénaliser notre branche (…) Nos principaux marchés européens comme l’Allemagne et la France accusent déjà de fortes baisses…"

Bonne opération pour les frontaliers ?

Les dizaines de milliers de frontaliers français, italiens ou allemands, qui traversent chaque jour la frontière pour travailler en Suisse, sont les grands gagnants de l'opération. En un instant, leur revenu mensuel a progressé de 30%. "Pourvu que ce taux de change tienne jusqu'à la fin du mois, quand je serai payée", déclarait une française frontalière travaillant à Genève. Reste que si l'industrie dévisse, les travailleurs frontaliers seront certainement les premiers touchés en cas de baisse de l'activité. 

Certains analystes estiment que décision protectrice de la BNS est liée à la décision de la BCE (banque centrale européenne) de lancer une vague de rachat des dettes souveraines la semaine prochaine (le 22 janvier ?) et donc en injectant de nouvelles liquidités dans le système monétaire. C'est ce qu'on appelle concrètement faire marcher la planche à billets. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'euro baisse depuis plusieurs mois maintenant. Mais c'est le risque de déflation qui plane désormais sur la zone euro.  Monnaie forte ou reprise économique, il faut choisir… 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Suppression de l’aide à l’embauche sous contrats de professionnalisation

Le président de l'Union des entreprises de proximité (U2P) a rencontré hier, jeudi 18 avril 2024, la ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, qui a fait part du projet de suppression générale de l'aide à l'embauche de salariés sous contrat de professionnalisation (600€), dès le 1er mai prochain.

Ligne des horlogers : des travaux d’ampleur jusqu’au mois d’octobre 2024

Depuis le 4 mars 2024, d’importants travaux sont engagés sur la ligne historique des horlogers. Cette dernière, qui s’étend sur 75 km, fête ses 140 ans. Au total, deux enveloppes de 50 millions d’euros ont été allouées pour le projet de modernisation. La fin des travaux est prévue le 31 octobre prochain…

Faute de neige, la station de Métabief déplore un manque à gagner de 3 millions d’euros cet hiver…

Face au manque cruel de neige sur la saison 2023-2024, la station de Métabief n’a pas pu faire le chiffre d’affaires espéré malgré la réactivité des équipes. La station a d’ailleurs dû fermer mi-février. Philippe Alpy, président du syndicat mixte du Mont d’Or, nous en parle…

Haut Conseil des finances publiques : le gouvernement n’a “pas les moyens” de réaliser des baisses d’impôts sèches

Pierre Moscovici, président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), a estimé mercredi 17 avril 2024 que le gouvernement "n'avait pas les moyens" au vu de l'état de ses finances publiques, de faire des "baisses d'impôts sèches", contrairement aux promesses de l'exécutif.

La CCI Saône Doubs encourage les entreprises locales à prendre des élèves secondes en stage

La Chambre des Commerces et de l'Industrie Saône - Doubs propose aux entreprises du territoire d'envoyer par le biais du site 1jeune1solution des offres de stage pour la période du 17 au 28 juin. Cette plateforme permet de répertorier les offres des entreprises, associations ou d'autres organismes où les élèves peuvent candidater.

Qui sont les travailleurs indépendants en Franche-Comté ?

Depuis novembre 2022, le nombre de travailleurs indépendants (TI) n’a cessé d’augmenter en Franche-Comté avec un rythme moins soutenu qu’en 2021, selon les dernières donnés de l'Urssaf Franche-Comté. La région compte désormais 59.500 indépendants dont 27.900 travailleurs indépendants classiques et 31.600 auto-entrepreneurs (AE).

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.4
partiellement nuageux
le 20/04 à 6h00
Vent
1.07 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
93 %